Présentation
de l'éditeur :
"Georges Chave, né à Ivry-sur-Seine
le jour de la bataille d'Okinawa, domicilié à Paris dans
le 11e arrondissement. Vit de peu. Meuble son existence d'une activité
de bars, de cinémas, de voyages en banlieue, de sommeils imprévus,
d'aventures provisoires. Écoute souvent des disques américains
; l'un de ces disques lui manque, une version rare de Cherokee, qu'on
lui a dérobé il y a dix ans. Tout cela n'est rien, mais
il s'en contente jusqu'à ce que Véronique surgisse dans
sa vie. Dès lors Georges s'agite un peu."
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Jean Echenoz
Cherokee (1983)
En 1990, nous n'avions pas encore pris l'habitude de
noter l'avis de chacun. Le "scribe", ce
9 février 1990, Jacques, dit "Jacques Le Libraire",
a seulement noté les prises de parole successives, sans en indiquer
les auteurs.
À cette époque,
fréquentaient le groupe
: Sabine, Henri-Jean, Dominique, Freddy, Renée, Brigitte, Jacques,
Claire-Lise, Danièle, Claire, Fernando, Anne-Marie, Marie-Christine...
Nous
lirons ultérieurement Je
m'en vais en 2000, Ravel
en 2006 (et visiterons
ensemble la maison de Ravel), Envoyée
spéciale en 2018.
POUR UNE FOIS, unanimité des participants
qui s'accordent à reconnaître que dans ce roman l'intrigue
est volontairement secondaire.
La forme est nettement privilégiée
par rapport au fond. Le style employé est intéressant, original,
de construction soignée, "presque que savante" :
"Des trouvailles"
"Bonheur d'écriture dans la description de Paris"
"Exercice de style qui n'est pas sans rappeler Queneau"
"Univers à la Boris Vian"
"Similitudes avec Robbe-Grillet"
Toutefois Henri Jean reproche "la vulgarité de la facilité
de la plume".
La trame romanesque se présente comme une suite de séquences,
comme au cinéma.
Les premières pages nous donnent toute la mesure de l'univers du
polar américain.
Malheureusement l'auteur s'essouffle rapidement et les chapitres suivants
semblent bâclés.
Echenoz nous projette une vision dérisoire
de la vie dans laquelle il ne s'implique
pas.
L'ensemble manque de grandeur, de sens du
tragique, il reste totalement superficiel.
La quête de Georges se transforme en fuite désabusée.
Les personnages portent un regard d'une pauvreté
absolue sur le monde qui les entoure. Sécheresse et absence
de sensualité renforcent l'aspect squelettique des personnages
dont la psychologie est à peine esquissée.
En conclusion : un livre insolite, plein d'humour et de trouvailles
de style : une technique narrative intéressante.
Un puzzle dont on aurait enlevé une partie des pièces.
N'a pas soulevé de grandes passions, ni en
bien, ni en mal.
À lire, toutefois, pour passer un bon moment de détente.
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