Speed
booking
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Pourquoi j'ai choisi C'est un premier roman Le sujet : |
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Histoire
d'une vie
d'Aharon Appelfeld |
Le
neveu de Rameau
de Diderot |
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Le
sel de la vie
de Françoise Héritier |
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Les guirlandes de la couverture
rappellent celles des anciens prix d'honneur ou d'excellence.
Parfaites pour Françoise Héritier, éminente
anthropologue disciple de Levi-Strauss et professeur au Collège
de France qui, dans ce petit livre, Le sel de la vie
"traque avec grâce et légèreté"
ces petits riens qui en font le prix. |
J'ai repensé
à ce livre après la mort d'Appelfeld qui est passée
presqu'inaperçue. |
Pour les méfiants, un classique des "Lumières" qui n'a rien de soporifique. En deux mots, il s'agit de la rencontre entre un philosophe qui est un peu (beaucoup) le double de Diderot avec une sorte de "Clochard" qu'est le neveu de Rameau, dans un café célèbre du Palais Royal où se réunissent les meilleurs joueurs d'échecs de l'époque(18e siècle). Tout le livre est pratiquement fait du dialogue entre ces deux personnages. Le philosophe qui ne manque pas complètement d'humour, ("Mes pensées ce sont mes catins...") est fasciné par le Neveu mais il tient à garder ses distances, Lumières obligent ! Le comique (et le sérieux) du livre vient de leur dialogue qui se déroule un peu comme une partie d'échecs dans laquelle chacun va essayer de prendre tour à tour le dessus sur l'autre. Le neveu, parasite raté qui vit aux dépens des riches qu'il amuse a le génie de l'anecdote et de l'imitation qui le poussent à se livrer à des pantomimes irrésistibles. Pour se venger des ses protecteurs et de son oncle qui a réussi, il les imite et ses performances de musicien raté ont souvent le don d'ébahir le philosophe. Ses "idées" aussi l'interpellent parfois : "Oh, fou, archifou, m'écriais-je, comment se fait-il que dans ta mauvaise tête, il se trouve des idées si justes, pêle-mêle avec autant d'extravagance". Tout le dialogue est à l'avenant et il mérite vraiment d'être lu. Vous aurez compris que sous sa forme plaisante, il cache aussi un grand intérêt philosophique. |
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Le fracas du temps de Julian Barnes, Mercure de France, 2016 | |||
Biographie romancée du musicien russe Chostakovitch, à travers sa relation avec Staline, faite de terreur, de haine mais aussi de soumission, c'est l'itinéraire de vie d'un artiste sans cesse entravé dans sa création et qui compose constamment avec le pouvoir pour continuer à créer : une recréation sensible et étonnamment concrète des émotions qui traversent le musicien, de son désespoir mais aussi d'une résistance souterraine. Chostakovitch mourra à 69 ans sans avoir connu la liberté mais sans avoir abdiqué la pratique de son art. Au-delà de l'itinéraire passionnant d'un homme, ce livre ouvre des perspectives passionnantes sur les rapports entre art et révolution, et sur la création musicale sans jamais théoriser. | |||
Allers-retours d'André Schiffrin, Liana Levi, 2007, trad. Fanchita Gonzalez Batlle | |||
C'est l'autobiographie
d'un grand éditeur américain d'origine française,
André Schiffrin, fils de Jacques Schiffrin, fondateur de la
collection de la Pléiade de chez Gallimard. Il a connu avec ses parents juifs l'exil aux États-Unis, la solitude des exilés, la peur d'être oubliés de la mère patrie. Élevé comme un jeune Américain, même s'il fait une partie de ses études à Cambridge, André Schiffrin crée une maison d'édition littéraire, les éditions du Panthéon, et se bat pour protéger l'édition et le réseau de librairies des ravages du libéralisme triomphant aux États-Unis. Il renoue les liens avec la France et sa vie intellectuelle dont il se sent très proche dans un permanent aller-retour entre les deux cultures. A travers la vie de ce passeur de la culture, on côtoie tous les grands acteurs de la vie des idées et de la littérature du XXème siècle, André Gide, Hannah Arendt, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Foucault et Duras. Pour tous ceux que passionne l'histoire des idées et les confrontations de cultures. |
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Les rois du Paradis de Mark Behr, Jean-Claude Lattès, 2013 | |||
Tchekhov en Afrique du Sud ou le retour du fils prodigue : dans le veld sud-africain et la propriété d'une grande famille afrikaans, la mère vient de mourir, et son fils, exilé aux États-Unis après une brouille familiale, revient pour l'enterrer. Il doit affronter les vieilles douleurs endormies et la colère de son père. Michael est devenu un intellectuel privilégié qui vit en couple avec un jeune Israélo-palestinien en Californie. Son retour le confronte à la honte de sa fuite pour avoir enfreint le double tabou de l'homosexualité et des relations interraciales. Il est partagé entre sa nostalgie pour le paradis de la nature de son enfance, et sa colère contre la rigidité et la violence de son père dans un monde en voie de disparition. Entre aussi en compte une relation complexe faite d'attachement et d'incompréhension avec les domestiques noirs qui vivent à la ferme. Peu à peu Michael fait la paix avec son passé sans oublier ses blessures et repart aux États-Unis retrouver sa nouvelle vie. Mark Behr écrit magnifiquement et recrée un monde finissant avec sa beauté et sa violence cachée. Il n'a malheureusement écrit que deux romans puisqu'il est mort prématurément, six ans après la publication des Rois du Paradis. |
Dans
l'attente de toi
d'Alexis Jenni,
L'iconoclaste, 2016
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"J'aimerais regarder avec
toi Le Cabinet
de toilette au canapé rose
" : ainsi
débute l'ouvrage d'Alexis Jenni, d'un genre inclassable,
ce qui contribue à son charme.
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Ce livre |
Comme il ne parvient pas à trouver les mots,
il fait un détour par la peinture, commentant les tableaux
d'artistes (reproduits dans le livre) pour s'adresser à celle
qu'il aime. Si à certains moments le rythme tend à s'essouffler, ce livre m'a tenue en haleine jusqu'au bout de par son originalité et la sensibilité et l'émotion qui s'en dégagent. |
(Et si je dois l'ouvrir, c'est en très grand...) |
Ramon de Dominique Fernandez, Grasset, 2009 | ||
Le sujet du livre est le
père de l'auteur. |
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Mais il rejoint Doriot et participe activement
à la collaboration. Il meurt en août 1944 (de maladie).
S'il avait survécu, il aurait certainement
eu à subir l'épuration. Son fils, Dominique Fernandez,
essaie de comprendre l'énigme du parcours de son père. |
Deux messieurs sur la plage de Michael Köhlmeier |
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Deux messieurs traitent de deux grands personnages célèbres : Churchill et Charlie Chaplin. Ces deux hommes vont se lier d'amitié car ils partagent tous deux de forts moments de dépression appelée "chien noir". Ils se promettent une aide mutuelle lorsque l'un d'entre eux sera atteint de ce mal. |
Désert de J.M.G. Le Clézio | ||
Un grand classique que j'ai relu avec un grand bonheur. Car c'est vraiment un très beau roman d'apprentissage qui nous entraîne, avec une merveilleuse puissance d'évocation, dans un lointain voyage en Afrique du Nord au pays des "Hommes bleus", ces nomades du désert saharien. Deux récits s'entrecroisent : celui de la guerre désespérée que ceux-ci ont menée au début du 20ème siècle contre l'envahisseur français pour tenter de préserver leur "royaume" ; celui de la jeune Lalla, leur descendante, qui vit maintenant dans un bidonville mais dont l'imagination est riche des légendes transmises de génération en génération. Lalla veut retrouver sa liberté, celle des grands espaces traversés par ses | ||
ancêtres, mais elle va échouer et se retrouver en exil, de l'autre côté de la Méditerranée, à Marseille. Elle y connaîtra le sort terrible de ces immigrés | ||
devenus invisibles et privés de toute dignité. Un roman qui évoque avec force pour moi ce choc violent entre deux mondes, deux cultures dont l'une a été presque anéantie par la puissance coloniale. Autour de la figure lumineuse et attachante de cette jeune fille en quête d'une existence meilleure qui tente de renouer les fils complexes de son identité. | ||
Moon Palace de Paul Auster | ||
Marco Stanley Fogg est un personnage lunaire et
rêveur, un anti-héros à l'identité peu
assurée, qui laisse le hasard gouverner sa vie. Il faut dire
qu'il n'a pas été gâté dans son enfance :
un père inconnu, une mère décédée
lorsqu'il avait 12 ans. Lorsque son oncle Victor, qui l'a recueilli
et ouvert au monde de la lecture et de l'imaginaire, décède
à son tour en lui léguant toute sa bibliothèque,
Fogg s'abandonne avec masochisme aux délices de l'anéantissement,
physique et moral. Va-t-il se perdre définitivement ou bien
retrouver l'esquisse d'une trajectoire personnelle ? |
Algèbre : éléments de la vie d'Alexandre Grothendieck de Yann Pradeau, Allia, 2016 | ||
J'ai apporté ce livre, un premier
roman, que j'avais beaucoup aimé à sa sortie. Un extrait : ICI |
Un certain M. Piekielny de François-Henri Désérable, Gallimard, 2017 | ||
Ce
M. Piekielny apparaît dans La promesse de l'aube, le
roman autobiographique de Romain Gary pour demander au petit garçon
quand il serait grand et célèbre comme le prédit
sa mère, de dire à tous : "au numéro
16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait un certain
M. Piekielny". Tout le roman de Désérable
est le récit de la quête du narrateur : de passage
à Vilnius, le nom actuel de Wilno, il se remémore
soudain ce vu et va chercher les traces de ce personnage... |
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J'ai rencontré
avec lui de Gaulle à Londres, puis Kennedy aux États-Unis...
J'ai croisé Gogol qui va jouer un rôle inattendu dans
cette quête... Mais surtout, redonner vie à M. Piekielny,
c'est aussi évoquer le monde où il a vécu et
sa tragique disparition.... La fin de ce livre est un très bel hommage au pouvoir de l'écriture |
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M Train de Patti Smith, Gallimard, 2016 | ||
A sa sortie, j'avais offert ce livre,
sur la foi d'une critique qui le disait très littéraire,
à quelqu'un qui connaît mieux que moi la musique de Patti
Smith. Je l'ai lu très récemment et il m'a enchantée. C'est un livre de souvenirs qui donne une impression de grande proximité (un peu comme Sophie Calle), peut-être à cause des photos prises par Patti en illustration... Il commence par un voyage de noces à Cayenne pour en rapporter à Jean Genet trois cailloux ramassés dans les ruines du bagne... Peu avant la fin, bien après le deuil de Fred, son mari, Patti ira déposer ces cailloux sur la tombe de Genet près de Tanger... M Train, ce sont des stations, des arrêts sur des voyages, Berlin, Mexico, Tokyo... Il y a beaucoup de café, du café que Patti boit partout mais aussi des cafés lieux où elle écrit et peut aller lire aux toilettes en attendant que sa table se libère... Beaucoup de livres et d'écrivains, les tombes de Brecht, Mishima, Akutagawa, Sylvia Plath Beaucoup de rencontres sensibles et chaleureuses, une tempête sur une maison à reconstruire... |
Le speed booking m'a fait voir mes rayonnages de livres sous un angle inédit : trouver des livres ayant une faible probabilité d'avoir été lus par les autres participants. Or cela restreint mes choix possibles car je lis beaucoup de classiques bien connus de tous. C'est ainsi que je n'aurais pas proposé Les liaisons dangereuses, qui m'occupe l'esprit en ce moment. Il me fallait donc de "bons livres" peu connus. Le court texte de Süskind "Amnésie littéraire" dans Un combat et autres récits (Fayard ou Livre de poche) est une préface cauchemardesque à la question : "quels sont les livres importants pour vous ?" |
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C'est pour cela que j'ai choisi Ramuz, qui me paraît
assez peu lu en France. |
Concernant Naipaul, j'ai beaucoup aimé La moitié d'une vie, un livre profond et concentré, porteur d'un regard tout à fait original sur le monde. J'ai eu aussi envie de contribuer à rétablir sa réputation dans le groupe lecture, assez désastreuse (voir le compte rendu de la séance sur L'énigme de l'arrivée). Je reconnais volontiers que certaines de ses uvres sont assommantes. Il suffit... |
... de bien choisir : |
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Et enfin
les livres de Vialatte et Queneau que j'ai découverts récemment,
et qui m'ont franchement réjoui, tous deux dans la collection
"L'Imaginaire" de Gallimard : Battling
le ténébreux d'Alexandre Vialatte,
Les dimanches de la vie de Raymond Queneau.
Je n'ai rien lu d'autre de Vialatte mais je connais
sa réputation d'auteur injustement méconnu. |
Participant au groupe lecture depuis 1989..., j'ai eu le temps de proposer au groupe les livres qui me tenaient vraiment à cur. Par ailleurs, mon parcours de lectrice m'a fait depuis plusieurs années délaisser les récits pour la poésie, difficile à partager en groupe. Alors, j'ai choisi pour ce speed booking de montrer et partager trois livres "rares". |
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La
Divine Comédie de Dante, tome 1 : "L'Enfer"
édition de 1865 illustrée par Gustave Doré |
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Le chef d'uvre de la littérature japonaise il s'agit pour beaucoup du premier roman psychologique du monde qui a énormément influencé toute la poésie et l'art nippons depuis le 12e siècle : édition Anne de Selliers, trois volumes en coffret illustrés de très nombreuses reproductions de calligraphies et de peintures sur rouleaux, sur paravents, sur éventails... que l'uvre a inspirées. |
Prière
à l'esprit de l'eau : livre d'artiste de Patricia
Sarne sur un texte de Roselyne Sibille, 2017. Voici un lien sur le site de l'artiste : http://patriciasarne.com/LIVREPRIEREESPRITEAU.html Et pour ceux qui ont envie de découvrir ce qui se fait en livres d'artiste, dates et lieux pour 2018 du salon "Pages" : http://www.salon-pages.paris/ |
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Le Seigneur vous le rendra de Mahi Binebine | ||
J'ai découvert Le Seigneur vous le rendra alors que j'étais en fonction au Maroc, à Casablanca, ville dans laquelle les différences sociales scient les yeux des passants. La misère y est partout : dans les faubourgs mais surtout entre les villas luxueuses plus jolies les unes que les autres à l'abri de leur jardin fleuri. Car Casablanca c'est aussi et avant tout Casanegra ! Dans son roman, Mahi Binebine imagine un narrateur-enfant âgé de quelques mois qui raconte combien il est doué pour déclencher laumône chez ceux qui croisent son chemin. De fait, sa mère, une fois qu'elle a réalisé que Dieu lui avait envoyé la poule aux ufs d'or, n'aura de cesse d'empêcher cet enfant de grandir et en fera son gagne-pain en le monnayant à ses voisines de quartier. C'est un conte initiatique qui permettra au lecteur d'assister à la libération momentanée du narrateur. | ||
L'aveuglement de José Saramago |
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L'aveuglement de José Saramago est un récit parabolique copieux qui ne laisse pas le lecteur indemne. Dans une mégapole non identifiée mais facilement comparable aux nôtres, les êtres humains sont touchés par un mal incurable : ils deviennent aveugles sans qu'aucune cause ne soit décelée. Ce mal dans un premier temps permet de fédérer les habitants qui se donnent un mal fou pour aider les malheureux. | ||
Mais la maladie est contagieuse et peu à
peu, la solidarité laisse place au rejet : trop, c'est
trop. Le groupe va vouloir se protéger coûte que coûte. |
Malcolm Bradbury (1932-2000) : Mensonge (1987, Presses de la Renaissance) | |
Au cur du Quartier latin des années 50-60, lintelligentsia germano-pratine ne vibre que pour le déconstructivisme et le structuralisme. Derrière le non-texte, le non-auteur, le non-livre, le non-langage, un homme, un seul : Henri Mensonge, dont les apparitions sont si rares quelles frisent linexistant, dont les écrits se résument à un seul livre (De la fornication comme acte culturel) publié sur un papier habituellement réservé à dautres usages et en nombre si peu important quaucun exemplaire nest quasiment jamais parvenu à quiconque. Henri Mensonge dont 2 des 3 photos connues (à défaut dêtre authentifiées) ont été perdues tandis que la troisième ne représente, de dos, quun crâne dégarni. Enquête sur ce personnage Jubilatoire pour quiconque a approché cette période. |
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Jean Ajalbert (1863-1947) : Sao Vandi (1905 réédition chez Khaila) |
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Laos, 1905. Les poubao (jeunes filles) et les pousao (jeune gens) pratiquent la cour damour, séparés les uns des autres par des tentures. Mais à qui appartient donc cette voix qui charme tant Sao Vanti ? Lorsquelle finit par découvrir quil sagit Khao Somsène, ce jeune homme si séduisant quelle a déjà remarqué, cest pour apprendre quil est parti pour plusieurs semaines à la chasse au miel sauvage, dans les montagnes laotiennes. Trompant lattente, elle parcourt le marché, fréquente la pagode, se réjouit à la fête des lanternes et assiste aux courses de pirogues sur le Mékong. Bien sûr, Khao Somsène reviendra et le jour sera doux comme le coton trempé dans lhuile J'ai apprécié l'écriture chaleureuse et attachante de ce roman qui traduit à merveille la civilisation traditionnelle laotienne. |
Shûsaku Endô (1923-1996) : Silence (1966, Folio Gallimard) | |
En ce début du 17e siècle, l'inquiétude ronge l'Église portugaise. Après un long siècle durant lequel le Japon apparaissait comme une terre de mission des plus prometteuses, voici que depuis 10 années les chrétiens font l'objet d'une répression des plus féroces. Sans nouvelle de leur père spirituel, dont les rumeurs disent qu'il aurait apostasié, deux jeunes missionnaires décident de partir sur ses traces. Ils débarquent au Japon et tentent de se fondre dans la clandestinité des villageois demeurés fidèles au Christ. Mais leur présence est vite révélée aux autorités nippones qui, plutôt que de les neutraliser purement et simplement, décident d'engager une cruelle disputation théologique au cours de laquelle les arguments de la foi semblent se retourner contre les croyants eux-mêmes pour le grand malheur des fidèles japonais qui font les frais de cette querelle qui les dépasse. J'ai été captivé d'un bout à l'autre par la profondeur de ce récit. |
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Fred (1931-2013) : Philemon (bande dessinée en 16 albums parus entre 1978 et 2013) |
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Il existe un monde que vous ne connaissez pas tout en layant sous les yeux à chaque fois que vous parcourez une mappemonde : celui des îles formées par les lettres de lOcéan Atlantique. Philémon, jeune garçon un peu désuvré, les découvre par hasard en compagnie de son oncle Félicien, un jour quen tombant dans un puits, il ressort miraculeusement sur le premier « A » de lOcéan atlantique. A partir de là, une série dallers-retours improbables entre les deux mondes simprovise qui mettra par exemple en scène un bateau-théâtre entouré de "crittikaquatics" particulièrement virulents, tandis quun peu plus loin un berger rassemble son troupeau de souffleurs. Chaque tome est une effervescence dinventivités. J'ai adoré cette imagination débridée. |
La femme changée en renard de David Garnett | ||
Quand Richard se retourne, Silvia s'est transformée
en renarde au pelage rouge ! Où l'on apprend, à la fin de cette fable, qu'il parvient, après ô combien de tourments, à préserver le bonheur de son couple mis à mal par les morsures de l'altérité... |
Les
huit montagnes de
Paolo Cognetti
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Et si nous allions chercher à
la source les réponses aux questions qui nous taraudent ?
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Si lon arrêtait de voir le fleuve couler devant nos yeux nos corps endormis et rigides si lon décidait de partir, de nous diriger vers là où tout a commencé ? Serait-ce beau ? Comprendrions-nous un peu mieux qui nous sommes, doù nous venons et pourquoi nous avons envie de nous battre ? |
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Arrêtons de courir, choisissons plutôt de marcher, mieux, de grimper, de voir le monde avec dautres yeux, sous une autre perspective. Respirons à pleins poumons, allons chercher les sommets qui sérigent autour de nos amours, de | |||
nos liens, de tous nos souvenirs. Allons-y, ensemble. Partons à la recherche de nos "huit montagnes". |
Mémoires
d'Hadrien de
Marguerite Yourcenar
Le spleen de Paris de Baudelaire American Darling de Russel Banks |
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Marguerite Yourcenar
imagine les mémoires de l'Empereur Hadrien. Les mémoires
sont adressées à Marc. Hadrien vit ses derniers moments.
C'est un livre qui m'avait été conseillé et
que j'avais lu à l'adolescence. Il y des livres qui vous
changent votre manière de voir et d'appréhender le
monde et celui-ci en fait partie. Il n'y a pas une page de trop.
Ce n'est jamais sur-écrit et de surcroît c'est un récit
passionnant de la première à la dernière page.
Le livre pour mon île déserte.
American Darling de Russell Banks c'est le destin d'Hanna Misgrave partie au Liberia, revenant aux US et repartant au Liberia. C'est le récit d'une femme confrontée à l'Histoire. J'aime les livres avec des personnages forts qui ont des destins incroyables mêlés à des événements historiques. C'est l'un des livres les plus haletants que j'aie pu lire au groupe lecture. D'une part, on y découvre un pays : le Liberia. D'autre part un dictateur effroyable, Charles Taylor. Enfin un immense écrivain américain : Russell Banks. Le livre est un pavé, mais il est d'une tel richesse, les personnages sont bien campés et les rebondissements nombreux, que je l'avais lu quasi d'une traite. Ce livre, je l'ai choisi ce soir parce qu'il raconte aussi la réalité de la difficulté des Occidentaux à s'installer en Afrique. Il y aura toujours un fossé impossible à combler. Le Spleen de Paris de Baudelaire, c'est un livre que j'ai étudié au lycée et finalement, avec L'Étranger, c'est le livre que je connais le mieux. Je remercie encore mon prof à l'époque d'avoir choisi Baudelaire. C'est un recueil de poèmes en prose. Il n'y a pas vraiment de point commun entre les poèmes. C'est le livre qui accompagne facilement les insomnies. Qui nous rappelle qu'il est nécessaire de s'enivrer pour oublier le temps. C'est le livre des merveilleux nuages. |
Choisir un livre,
plusieurs livres, pour le speed booking proposé, voilà
qui m'a été bien difficile.
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J'ai sorti tant de livres des étagères
et ils ne peuvent plus retrouver leur place, les livres
c'est |
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J'ai cherché ce que j'avais envie de partager, mais il fallait les relire. Donc plus le temps passait, plus les livres sélectionnés devenaient courts. |
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Des Russes, bien sûr
! |
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=> Le Journal de Kafka non, plutôt Lettre au père. Certainement ! | ||
Les livres que j'aime, les auteurs que j'aime, je les ai déjà proposés : Sterne, ou nous les avons déjà lus : Prilepine, Bougalkov, Gontcharov | ||
Toujours des livres courts : de Quint Effroyables jardins, déjà lu au groupe et qui me déçoit ! la chair est triste et nous avons lu tous les livres | ||
Lydie Salvayre ; je retrouve : Quelques conseils utiles aux élèves huissiers ! qui complétait La compagnie des spectres. | ||
Bauchau : Diotime et les lions, mais trop court il n'a justement pas l'ampleur des Bauchau que j'ai aimés, et on a déjà lu Bauchau, et il faut lire en même temps les Journaux. | ||
Chaque livre ouvert en appelle d'autres et c'est autant d'univers. | ||
=> Alors : Swift, à défaut des Voyages de Gulliver : Modeste proposition : Pour empêcher les enfants des pauvres d'être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public. Ce livre est d'un cynisme et qui me ravit ! | ||
=> Continuons dans le cynisme avec Cioran, De l'inconvénient d'être né qui sauve toujours du désespoir, parce qu'il finit par faire sourire. | ||
=> De Kundera,
Jacques
et son maître : hommage à Denis Diderot en trois
actes que je garde,
alors que je ne l'aime pas vraiment, surtout pour son introduction. Et grâce auquel je relis avec délices Jacques le Fataliste. Pour les digressions, pour les adresses au lecteur, pour l'idée de variations, pour le dialogisme, pour la légèreté et je voudrais relire aussi Tristram Shandy, au moins le début. |
||
=> Une amie me parle de la Lettre à D. d'André Gorz, que je relis avec beaucoup d'agacement : il me semble qu'il ne parle que de lui et pas d'elle, à peine d'eux deux ! On me dit que nous l'avions déjà lu. |
||
=> Je tombe sur Il a jamais tué personne, mon papa de Jean-Louis Fournier et je ressens la même délicatesse, la même subtilité, qu'à la première lecture. | ||
Et puis après en avoir vu une adaptation par la BBC (encore l'idée de variations), j'ai commencé à lire des passages de Guerre et Paix et j'ai envie d'avoir le temps de continuer. | ||
Je n'ai pas vraiment
su choisir |
Nathalie
B
Onze
de Pierre Michon
Pas pleurer de Lydie Salvayre | |
À la recherche
de ses propres racines, l'auteure, Lydie Salvayre, raconte une histoire
qui se passe essentiellement au moment de la guerre civile espagnole
et dont sa mère, devenue maintenant Alzheimer, est le personnage
principal. C'est un personnage truculent, qui mêle dans ses
propos l'espagnol et le français, qu'elle écorche le
plus souvent de manière délicieuse. À partir
des souvenirs de sa mère, en partie défaillants, et
aussi grâce à un travail fouillé de recherches,
l'auteure essaie de perpétuer sa mémoire. 75 ans après,
elle évoque les conflits familiaux provoqués par les
prises de position opposées des nationalistes, partisans de
Franco, et des "mauvais pauvres" qui se rebellent, partisans
d'une insurrection libertaire et/ ou communiste. Au milieu de de ces
conflits, la grand-mère encore toute jeune, suit son frère
José, fervent idéaliste, dans une insurrection organisée
et tombe amoureuse
et enceinte d'un Français, qu'elle
ne reverra jamais. Ce sera le seul souvenir de sa vie, car ensuite,
malgré toutes les péripéties qui jalonneront
sa vie, elle ne se souviendra de rien d'autre. Le grand plaisir de ce livre, c'est la langue et le style qui bousculent le lecteur et mêlent les langues dans un dosage explosif... lire la suite. |
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Les arpenteurs du monde de Daniel Kehlmann | |
Les arpenteurs du monde, succès littéraire mondial (traduit dans une trentaine de pays) brosse l'histoire de deux génies scientifiques allemands de la fin du XIXème siècle, Alexander von Humboldt, naturaliste, géographe et explorateur, et Gauss, le grand mathématicien, tous les deux complètement voués à leurs recherches, au point d'en devenir dans la vie quotidienne des monstres d'égoïsme, de goujaterie, voire d'inhumanité. Tout dans ce roman repose sur des faits historiques, les travers particuliers de leur caractère ont été aussi relatés en leur temps. Mais c'est le point de vue de l'auteur qui est novateur et passionnant : la mise en parallèle de deux génies scientifiques, deux arpenteurs du monde, opposés dans leur façon de fonctionner. Deux parallèles qui vont se rejoindre, bien entendu, comme l'aurait prévu Gauss, puisqu'il y aura une rencontre entre ces deux grands savants. Alexander von Humboldt, hyperactif, esprit curieux et inventif, va au bout de ses possibilités physiques et au bout du monde pour poursuivre son but : savoir, inventorier, classer, recenser, mesurer mais aussi pour le plaisir d'être le premier à livrer ces recherches au monde et plus spécialement aux puissants de ce monde Il n'est pas conscient de vivre dangereusement et ne se glorifie pas de ses aventures, mais en livre des chiffres, un savoir communicable en chiffres, cartes, formules chimiques. | |
Ses exploits racontés par Daniel Kehlmann
se lisent comme un roman d'aventures auxquelles le héros
n'attache pas d'importance. Son but n'est pas d'explorer le monde
mais de l'arpenter, pour que ce monde se mette à exister
vraiment aux yeux de tous: "A présent, le canal existait
vraiment" p. 133. C'est l'aube de la recherche scientifique
moderne et de ses méthodes d'investigation et de classement,
la lutte contre les entraves culturelles et l'ignorance, mais aussi
la dépendance des savants à l'égard des pouvoirs
politiques en lutte entre eux. Gauss, génie précoce,
Prince des mathématiques, surfe sur ses intuitions, il explore
le monde de son bureau à travers des formules mathématiques,
et s'il est aussi arpenteur, c'est seulement en Allemagne. |
Ce que j'aime dans le groupe ce sont les liens... | ||
Quand quelqu'un renvoie dans son avis à
un autre livre, spontanément et non par pédanterie,
et encore plus quand il renvoie à un livre que nous avons
lu ensemble. |
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En plus, tous deux sont publiés
dans la "Petite Bibliothèque Payot" |
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Où
est la terre des promesses ?
Avec Ella Maillart en Afghanistan (1939-1940) d'Annemarie Schwarzenbach |
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La
voie cruelle d'Ella Maillart
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Toutes deux sont de grandes voyageuses,
photographes et journalistes. Ella Maillard avait déjà
visité en 1937 l'Afghanistan en autobus... Elles partent
toutes deux en voiture en 1939, franchissent ce qui était
alors la Perse. À la fin du voyage, rompant le contrat, Annemarie
Schwarzenbach retombera dans la drogue.
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L'odeur
de l'Inde de Pier Paolo Pasolini
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En 1961, Pasolini
fait un voyage en Inde |
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Une
certaine idée de lInde
d'Alberto Moravia |
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Comme pour le duo précédent, les deux diffèrent complètement quant à l'écriture, l'approche du pays, la composition du livre... Et ce qui est surprenant est que, dans chaque duo, l'un des deux mentionne volontiers son compagnon ou sa compagne de voyage (Pasolini, Ella Maillard) tandis que l'autre (Moravia et Schwarzenbach) donne l'impression de voyager seul(e) ! C'est passionnant donc de voir ce que deux écrivains font d'une même expérience. | ||
J'ai donc choisi ces livres pour nous inviter dans le groupe à multiplier les liens tissés entre les livres programmés... |
Danièle
Pour qui aime les liens, un thème
semble faire mouche, à savoir la confrontation de deux personnalités
historiques :
Un tour de table à chaud
Nous n'avons pas
entendu toutes les propositions, mais parmi celles que nous avons entendues,
quelles sont celles qui nous attirent ?
Annick L | Dans
l'attente de toi d'Alexis
JENNI Histoire d'une vie d'Aharon APPELFELD |
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Valérie | Aucun ne m'a donné envie, pas dans ma sphère de lecture. | |
Françoise H | Prière à l'esprit de l'eau de Patricia SARNE | |
Flavia | American Darling de Russel BANKS | |
Claire | Dans
l'attente de toi d'Alexis
JENNI Mémoire des cellules de Marc AGRON |
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François | Dans
l'attente de toi d'Alexis
JENNI M Train de Patti SMITH Une certaine idée de lInde d'Alberto MORAVIA |
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Nathalie R | La
femme changée en renard de David
GARNETT Les arpenteurs du monde de Daniel KEHLMANN Les Onze de Pierre MICHON |
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Denis | Il me faudrait la liste sous les yeux. | |
Nathalie B | Les
arpenteurs du monde
de Daniel KEHLMANN Dans l'attente de toi d'Alexis JENNI L'aveuglement de José SARAMAGO |
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Fanny | La
femme changée en renard de David
GARNETT Les huit montagnes de Paolo COGNETTI Philemon de FRED |
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Julius | Dans
l'attente de toi d'Alexis
JENNI Le fracas du temps de Julian BARNES Algèbre : éléments de la vie d'Alexandre Grothendieck de Yann PRADEAU |
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Geneviève | Les
arpenteurs du monde
de Daniel KEHLMANN L'enfer d'Alighieri DANTE Deux messieurs sur la plage de Michael KÖHLMEIER Silence de Shûsaku ENDÔ |
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Danièle | Dans
l'attente de toi d'Alexis
JENNI La femme changée en renard de David GARNETT Le fracas du temps de Julian BARNES |
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Monique S | Dans
l'attente de toi d'Alexis
JENNI Le Seigneur vous le rendra de Mahi BINEBINE Mémoires d'Hadrien de Marguerite YOURCENAR |
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Jacqueline |
Mémoires
d'Hadrien de Marguerite YOURCENAR |
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Manuel | Les
huit montagnes de Paolo COGNETTI Le neveu de Rameau de Denis DIDEROT Dans l'attente de toi d'Alexis JENNI Les livres d'art présentés par Monique |
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Brigitte | Les
Onze de Pierre
MICHON Le fracas du temps de Julian BARNES Deux messieurs sur la plage de Michael KÖHLMEIER |
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Ana-Cristina | La
grande peur dans la montagne de
Charles-Ferdinand RAMUZ Ramon de Dominique FERNANDEZ Le fracas du temps de Julian BARNES |
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Rozenn | Je suis dans l'incapacité de dire. |
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