Les sœurs Nardal : à l’avant-garde de la cause noire

de Léa MORMIN-CHAUVAC, préface Alain Mabanckou, éd. Autrement, 2024, 192 p.

Quatrième de couverture : Paulette, Émilie, Alice, Jane, Cécile, Lucie et Andrée Nardal : sept sœurs, femmes de lettres et musiciennes, originaires de la Martinique. Paulette et Jane font partie des premières femmes noires à entrer à la Sorbonne dans les années 1920. Elles créent le "salon littéraire de Clamart". Paulette contribue à fonder La Revue du monde noir tandis que ses sœurs écrivent des articles engagés et universalistes.

Pourquoi les sœurs Nardal ont-elles été gommées de l’histoire militante au profit d’Aimé Césaire et de Léopold Sédar Senghor ? Quelles dissensions les opposaient ? De Fort-de-France à Paris, en passant par l’Angleterre et les États-Unis où Paulette fut députée à l’ONU, Léa Mormin-Chauvac retrace leur vie. Si leur rôle commence à être reconnu, un long chemin reste encore à parcourir pour leur réhabilitation. Ce livre y participe, rendant hommage à ces femmes, symboles des luttes féministes et antiracistes.

Léa Mormin-Chauvac est journaliste indépendante, scénariste et membre du comité éditorial de la revue féministe La Déferlante. Après un passage par Libération et France Culture, elle a coécrit le documentaire Les Sœurs Nardal, les oubliées de la négritude avec Marie-Christine Gambart pour France Télévisions.

 

Léa MORMIN-CHAUVAC (1909-1948)
Les sœurs Nardal : à l’avant-garde de la cause noire (2024)

Nous avons lu ce livre pour le 24 janvier 2025. Le groupe breton le lit pour le 14 avril.
Nous avons visionné un documentaire :
Les sœurs Nardal, les oubliées de la négritude de Léa Mormin-Chauvac et Marie-Christine Gambart
.

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Sabine entre et(avis transmis)
Mon avis tient en peu de mots : livre très intéressant et lisible... jusqu'à la moitié. Ça m'a gonflée ensuite.
Mais c'est un essai essentiel sur les femmes et sur les intellectuelles martiniquaises (et qui nous éclaire sur leur place face à leurs confrères : Senghor, Césaire...)
Rozenn

Je pensais pouvoir être avec vous mais mon frère qui vit en Guadeloupe vient plus tôt que prévu avant de repartir.
Bof pour la façon dont c'est écrit et présenté. Un peu fouillis.
Des détails intéressants sur la société en Martinique à l'époque.
Elles étaient femmes et cathos. Eux étaient communistes. Elles ne faisaient pas le poids.
J'aurais aimé lire les nouvelles dont il est question.
Intéressante l'idée de dissimulation. De donner le droit de se présenter à rebours des préjugés, de ne pas révéler son identité
Comment se situer, tant que la pluriculturalité ne sera pas considérée comme un atout, un apport.
J'aurais aimé entendre vos avis.

Catherine(avis transmis)
J'ai été très intéressée par la découverte des sœurs Nardal, de Paulette et Jane en particulier, et de leur parcours hors norme, arrières-petites filles d'esclave, premières étudiantes noires à La Sorbonne, bilingues, et pour Paulette, journaliste, cofondatrice de la Revue du monde noir, assistante parlementaire et députée à l'ONU, précurseure de la conscience noire et de la négritude, pionnière du féminisme noir et j'en passe. Je n'en avais, moi non plus, jamais entendu parler. J'avais vu il y a quelques années l'expo à Orsay "le modèle noir de Géricault à Matisse" : les années 30 à Paris, le thème de la négritude étaient abordés dans les dernières salles, mais aucune mention des Nardal dans le catalogue (j'ai vérifié) alors qu'on y parle de Césaire, Senghor, Dumas et de la Revue du monde noir.
Ce sont des femmes, elles sont politiquement modérées, et catholiques, ça n'a pas aidé. Elles ont donc été reléguées à un rôle subalterne et comme beaucoup d'autres femmes gommées de l'histoire. La phrase de Paulette Nardal résume tout : "Césaire et Senghor ont repris nos idées et les ont brandies avec beaucoup plus d'étincelles. On peut dire que nous leur avons pavé la route mais nous n'étions que des femmes".
Donc, merci Claire pour cette découverte, les articles et toute la doc, très intéressante. Le livre nous rappelle leur parcours, met en lumière tout ce qu'elles ont accompli et apporté, et nous fait comprendre pourquoi et comment elles ont été invisibilisées. J'ai particulièrement aimé le début, l'arrivée à Paris, le choc culturel et identitaire qu'elles ressentent : la découverte par du regard différent lié à leur couleur de peau, elles sont à la fois confrontées au racisme et au sexisme, "le non-sens de leur âme occidentale dans une peau scandaleuse". Elles sont aussi confrontées au goût pour l'exotisme du Paris de l'époque et aux fantasmes qui l'accompagnent (ça m'a fait penser au personnage principal de Saison de la migration vers le nord, dans un tout autre registre). Les pages sur l'Exposition coloniale, à cet égard, sont très intéressantes. C'est aussi la rencontre avec la musique afro-américaine, les mouvements panafricains, la découverte de la culture noire. Il est fait état de beaucoup d'artistes que je ne connais pas tous, loin de là, et je n'ai pas cherché. Il y a beaucoup de thèmes intéressants, en particulier le rapport à la culture blanche, l'assimilationnisme... C'est une biographie très fouillée et les épisodes plus troubles, tels que la collaboration au journal d'extrême-droite Je suis partout, ne sont pas éludés. Je me suis un peu lassée sur le dernier tiers et j'ai trouvé le livre parfois un peu répétitif.
J'ouvre à moitié.

Françoise entreet
Je comprends l'importance qu'ont eue certaines des sœurs, notamment une, mais j'aurais aimé lire l'histoire de chacune des sœurs Nardal.
Je me suis un peu paumée dans les détails et les références, même si je comprends la nécessité de citer les sources. Mais pour mon plaisir de lecture, j'aurais aimé quelque chose de plus romancé.
Ce qui est positif, c'est que je ne connaissais absolument pas les sœurs Nardal et c'est vrai que c'est important : le livre donne à voir tout ce mouvement, connu par Césaire et Senghor. Damas, je ne connaissais pas non plus. Ça remet à jour, à propos de ce contexte des années 30 à l'après-guerre.
Mais c'est vrai que si j'ai été intéressée, parfois retardée par les références, j'aurais aimé qu'il soit question des chacune des sœurs, même si elles ne sont pas toutes aussi importantes.
J'ouvre entre ½ et ¾ ; pour être honnête ce n'était pas un grand plaisir de lecture, même si ça valait la peine d'être lu, heureusement ce n'était pas très long, je note en général à l'aune de mon plaisir de lecture d'où mon hésitation à aller franchement jusqu'à ¾. Le film est une très bonne synthèse (suffisante ?).
Monique L

J'ai eu du mal à lire ce livre, malgré un contenu intéressant qui m'a beaucoup appris. Je ne connaissais pas l'existence de Paulette Nardal avant la cérémonie des Jeux olympiques.
Le sujet — la réhabilitation de femmes féministes et anti-racistes effacées du récit historique — ne pouvait que m'intéresser. Et pourtant j'ai failli arrêter ma lecture que j'ai trouvée pénible.
L'autrice témoigne de la complexité et de l'ambiguïté des positions de Paulette Nardal, ce qui ne rend pas très clair le discours. On perçoit les questionnements de l'autrice, mais ils ne sont pas, à mon sens, assez explicités et développés.
J'ai été intéressée par les réflexions sur l'assimilation versus l'indépendance. C'est une problématique difficile à laquelle je n'avais pas vraiment réfléchi jusque-là.
J'ai été très gênée par le style, les redites et la construction du récit.
J'ouvre à ½.
Fanny
J'ai moi aussi trouvé très intéressant de découvrir le rôle de celles que je ne connaissais pas.
J'étais partagée entre mon inculture géopolitique et le fait que je n'étais pas la seule à ne pas les connaître : pas reconnues parce que noires et parce que femmes.
J'ai eu un coup au cœur en réalisant qu'un lieu où je vais plusieurs fois par an, le Bal Blomet, une cave très sympa, fut un Bal nègre (voir ›reportage)
Je me suis aperçue que des amis de footing (avec qui nous avons une liste de discussion qu'on a appelée Bernard Pivot) connaissaient eux les sœurs Nardal !
Dans ce livre très intéressant, on voit la tension entre l'assimilationnisme et le fait d'avoir sa propre culture noire, nègre. Et c'était il y a 100 ans !
Pour ce qui est de la construction du livre, au début j'ai eu un peu de mal, car il y a une oscillation entre thème et chronologie, donc j'ai eu un peu de mal avec ce mélange, mais après c'est chronologique, donc plus simple.
Le livre n'est pas du tout manichéen. Par exemple, il y a ce moment où elle publie un article dans un journal d'extrême-droite. L'époque est bien resituée.
C'est un beau plaidoyer pour la singularité, la diversité, et leur richesse. C'est une réflexion riche sur la quête identitaire. Et il y a ces liens entre Caraïbes, Afrique, Etats-Unis, riches et intéressants
La réflexion sur la quête identitaire serait à attendre à d'autres cultures.
Malgré des références que je ne connais pas, j'ai trouvé ce livre très riche et je l'ouvre en grand.
Annick L
J'ai été très intéressée par le sujet de ce livre : redonner toute sa place à la figure de Paulette Nardal (la plus marquante parmi ses sœurs) qui a grandement contribué, dans son pays et au-delà, au mouvement post-colonial pour l'émancipation des Noirs et la reconnaissance d'une identité, d'une culture singulière. Autour du concept de la "négritude", j'avais d'ailleurs lu, plus jeune, le Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire, une sorte de manifeste de ce combat. J'aime beaucoup la littérature antillaise et je me souviens également de certains récits d'enfance et de jeunesse qui évoquaient de façon frappante la condition des habitants noirs aux Antilles et/ou le difficile parcours de ceux qui voulaient s'en affranchir : par exemple Antan d'enfance de Patrick Chamoiseau, La rue Cases-Nègres de Joseph Zobel, ou Le cœur à rire et à pleurer de la Guadeloupéenne Maryse Condé. Mais je n'avais jamais entendu parler des sœurs Nardal, victimes d'un vrai processus d'invisibilisation. Un sujet qui me touche particulièrement.
L'analyse du contexte politique et social de l'époque, très documentée, permet en plus de mieux comprendre les tensions qui divisaient les acteurs de ce mouvement. Paulette Nardal n'était pas aussi radicale que ses homologues masculins, communistes, indépendantistes... Elle, par contre, s'inscrivait dans un courant chrétien-démocrate qui ne prônait pas la rupture avec la France. Leur action a été minorée en Martinique, voire disqualifiée, par tous ceux qui suivaient le grand leader Aimé Césaire, leur député-maire. S'ajoute à cela le fait qu'elles n'étaient "que des femmes" dans une société très machiste. Ce livre répare donc une double injustice ! Même si, finalement, le rôle important de Paulette Nardal, comme initiatrice et médiatrice de ce combat identitaire et culturel a été salué par le Prix que lui a remis son ancien compagnon de route, Léopold Sédar Senghor, devenu président du Sénégal.
J'ai moins apprécié la forme choisie par l'auteure, car le récit n'est pas linéaire, il est alourdi par beaucoup de références et j'ai dû faire pas mal de pauses. Mais mon intérêt et ma sympathie pour cette noble figure d'émancipation féminine ont retenu mon attention.
Je suis très contente de l'avoir lu.
Le film, très complémentaire, en fait une bonne synthèse.
J'ouvre à moitié.
Claire
C'est le documentaire de l'auteure du livre qui m'a fait découvrir les sœurs Nardal à la télévision et quand le livre est sorti, j'ai eu envie de le lire. J'avais vu dans la foulée un autre documentaire Paris au temps du Bal Nègre - là où va Fanny ! - intéressant (la bande annonce ›ici). Je n'ai pas proposé le livre, mais ai juste signalé que je l'avais lu alors qu'on cherchait un titre à programmer, et c'est alors - surprises et aléas de nos programmations - qu'il a été retenu.
J'ai aimé le ton du livre, ni militant radical (salop de Césaire !), ni prétentieux (c'est moi qui ai découvert ces invisibilisées !), ni extatique sur les Nardal (elles sont géniales à tout point de vue !).
L'auteure utilise des recherches qui ont largement précédé son livre (une biographie clôt d'ailleurs le livre) et complète par de nombreuses rencontres, variées (que j'ai toutes trouvées instructives). Ce n'est pas une universitaire, c'est une journaliste.
Un peu comme avec Neige Sinno dans une sorte d'enquête, mais dans un objectif bien différent, on l'accompagne dans l'avancée non seulement de la redécouverte du rôle des Nardal, mais aussi dans les possibles explications de leur invisibilisation. Je la trouve prudente, et j'apprécie qu'elle se situe dans et hors du sujet : dans car son père est martiniquais, dehors car elle adopte une distance propre au métier de journaliste et une déontologie qui va avec, me semble-t-il : des faits, des recoupements, des questions qui restent. Son écriture m'a paru efficace.
J'ai trouvé particulièrement intéressant qu'une des clés du rôle de Paulette vienne du fait de ses études d'anglais, car elle a ainsi pu faire se rencontrer Antillais et Africains avec des Américains.
Son féminisme est indiscutable, notamment à son retour aux Antilles, et je trouve éclairant de nous montrer comment sa religion, et surtout son appropriation de la culture occidentale, la rendent conservatrice, limite colonialiste.
J'ai aimé comment elle découvre, telle l'héroïne nigériane d'Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie en arrivant à Philadelphie pour poursuivre ses études, qu'elle est noire...
Son article de 1932
"Éveil de la Conscience de Race" intègre un historique littéraire et mentionne Batouala de René Maran, prix Goncourt scandaleux en 1920, dont nous avions appris l'existence à l'occasion de notre lecture de La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr, né au Sénégal, prix Goncourt aussi.
J'ai trouvé le livre agréable à lire, pas tellement prise de tête, bien construit (je me suis interrogée quand m
ême sur le choix des titres de chapitres). Et de surcroît le parcours jusqu'aux JO de Paulette Nardal est tel, avec ses méchants et ses gentils, des moments tragiques et des rebondissements heureux, que d'une certaine manière, je l'ai trouvé romanesque...
La préface de Manbackou ne m'a pas paru géniale - juste un exercice obligé pour un nom connu.
Nous avions lu un livre ressuscitant la cinéaste Alice Guy. Outre le désormais classique de la BD Les Culottées, j'ai pensé au livre Les grandes oubliées : pourquoi l'Histoire a effacé les femmes de Titiou Lecoq, avec une préface de Michelle Perrot qui apporte la caution historique : très intéressant, sur l'analyse de l'"invisibilisation" des femmes, avec un style absolument décapant et drôle, drôle !
Jacqueline
Pas facile de faire le tri dans ce bouquin !
Au départ ce ne m'a pas plu du tout : l'évocation de Paulette n'a pas l'attrait d'un bon roman et j'étais irritée à cause de cette espèce de parti-pris censé rendre justice aux femmes !
Pour la cinéaste, Alice Guy, au contraire, j'avais marché.
Mabanckou (j'avais aimé son roman lu dans le groupe) préface. Il vit aux États-Unis et est embarqué dans cette espèce de courant. Ça m'agaçait.
Il a parlé de l'antagonisme avec Césaire et j'ai beaucoup de respect pour Césaire. Nous avions lu son Discours sur le colonialisme.
S'il n'y avait pas eu le groupe, j'aurais laissé tomber !
Ensuite, puisqu'il était question de place des femmes, je me posais des questions : le père, fils ou descendant d'esclaves, est devenu ingénieur et sert l'administration… Et la mère ? J'aurais aimé en savoir plus sur elle, ce n'est qu'à la relecture que j'ai lu qu'elle était métisse. J'aurai aimé aussi en savoir plus sur les sœurs : sur la photo, elles apparaissent très métropolitaines et c'est peut-être Paulette la plus "martiniquaise".
Je vois bien où était le Bal nègre, dans mon quartier. Quant au mot nègre, c'est devenu choquant parce qu'on croit qu'en supprimant le mot, on supprime le racisme …
Je n'ai pas trouvé le livre très bien écrit. Par contre, c'est un livre de journaliste, on y trouve beaucoup de choses (trop ?). Parmi les références, l'entretien que Paulette a donné à la fin de sa vie est primordial : un point de vue un peu partial (cf. la citation de Bourdieu ch. 3) que le lecteur peut nuancer en allant chercher les détails noyés…
Au moment des dissensions avec Césaire, elle était assistante parlementaire d'un MRP. Il se trouve qu'en débarrassant une vieille grange, j'avais retrouvé un large ensemble de coupures de presse de la même époque d'après-guerre sur tous les sujets sociaux. Ils avaient été rassemblés à l'usage d'un député communiste par son assistant parlementaire. J'avais été frappée par le climat de haine des polémiques assez éloignées des faits.
Je comprends l'antagonisme avec Césaire !
Avec son rassemblement féminin, Paulette a mené un combat politique même si elle dit ne pas s'y intéresser ! Elle incite les femmes à user de leur droit de vote récent…, mais elle voudrait supprimer ce droit aux prostituées ! Par contre, elle me touche quand elle réclame l'égalité des Noirs au nom d'un universalisme chrétien et j'imagine son choc en découvrant le racisme à son arrivée à Paris.
J'ouvre ¼, à cause, non pas du livre lui-même que j'aurais sans doute fermé, mais de ce que finalement il m'a obligée à y chercher…
Par contre j'ai aimé le film et je regrette de ne l'avoir vu qu'après ma lecture. Il lui aurait peut-être donné un autre éclairage. Toutes les images d'archives sur la condition des Noirs en Martinique, les interviews en direct des descendants des sœurs Nadal et de leurs cousins, m'ont beaucoup plus convaincue. J'ai aimé le travail de Léa Mormin-Chauvac dont je ne savais pas qu'elle était antillaise. Son film m'a paru rendre mieux compte de la place de Paulette dans l'histoire de la Martinique…
Clarisse

J'ai été très touchée par l'histoire des sœurs Nardal, même si le livre se concentre quand même beaucoup sur Paulette.
L'enquête menée par l'auteure me touche aussi, nous voyons à quel point elle chemine pour rassembler les informations. Paulette Nardal force le respect.
Elle a vécu trois tragédies dans sa vie entre la mort de sœur, l'incendie, le naufrage et a quand même résisté la tête haute. Elle a continué sa vie malgré le manque de reconnaissance de ses pairs pour sa contribution majeure au mouvement de la négritude. C'est fou de voir à quel point son statut de femme et le manque d'archives ont contribué à son invisibilité.
Je suis heureuse aujourd'hui que les chercheurs s'intéressent davantage à elle. En effet, elle décrit des concepts avant tout le monde : le panafricanisme, l'intersectionnalité, la décolonisation par la culture. J'ai beaucoup aimé le terme Afro-latins.
Et elle met en lumière une dure double vérité : il n'est pas si facile de comprendre l'origine des idées, il est important d'avoir des idées mais encore faut-il savoir les vendre. Parce que, de ma compréhension, c'est son manque de marketing qui a pu la nuire. Sa qualité de médiatrice n'a pas pu être reconnue du grand public, encore aujourd'hui je pense malheureusement.
Et ce livre montre à quel point nous connaissons mal les territoires d'outre-mer et pour moi il faudrait vraiment les étudier à l'école, avec leurs histoires et cultures propres.
J'ouvre aux ¾.

Catherine (quelques jours après la séance, avec un lien sur une vidéo du Monde Afrique du jour)
Décidément Voix au Chapitre est toujours à l'avant-garde de l'actualité culturelle !

Jérémy (quelques minutes plus tard)
J'ai pensé à vous en tombant sur cet article/cette vidéo.


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Léa Mormin-Chauvac : parcours, publications
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D'autres articles à propos des sœurs
Nardal
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DES IMAGES
 

Les sept sœurs Nardal - FONDS LOUIS THOMAS ACHILLE

Paulette Nardal (debout), Lucy (à gauche) et Jane (à droite)
19 octobre 1935 dans le salon au 7 Rue Hébert à Clamart
ARCHIVES DE MARTINIQUE
Paulette Nardal (photo non datée) FONDS LOUIS THOMAS ACHILLE
Ce cousin de Paulette a eu un parcours extraordinaire :
voir >le site qu’animent ses enfants
 
La chorale fondée par Paulette Nardal La joie de chanter existe toujours, voir vidéo >ici
 
La statue érigée lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024. Voir=>ici
Léa Mormin-Chauvac, dont nous lisons le livre, avoue "avoir fondu en larmes" en découvrant la statue de Paulette Nardal lors de la cérémonie d'ouverture des JO. "J'avais la chair de poule rien qu'en entendant la voix de Daphné Bürki présentant Paulette Nardal. Le monde entier la voyait", se souvient Léa Mormin-Chauvac qui ce jour-là s'est dit qu'elle avait, à sa mesure, participé à cette reconnaissance : "Mon téléphone n'a pas arrêté de sonner dès qu'elle est apparue".

LÉA MORMIN-CHAUVAC

• Parcours
Elle est n
ée en 1993 à Aix-en-Provence.
Son père martiniquais et sa mère se rencontrent sur le campus à Bordeaux, "deuxième capitale universitaire des Antilles" martiniquaise. Elle fait des études à Toulouse en sciences sociales, puis Sciences Po à Paris et devient journaliste, comme ses parents l'avaient été dans la PQR. Pour elle, Nardal n'était alors qu'un arrêt de bus en Martinique. Pour Libération, elle couvre mouvements féministes et décoloniaux ; c'est alors qu'elle découvre Fiertés de femme noire : entretiens / mémoires de Paulette Nardal, de Philippe Grollemund (L’Harmattan, 2019) d'où elle tire un article après avoir rencontré l'auteur.

Membre de la chorale fondée et dirigée par Paulette Nardal dont il découvre la personnalité, Philippe Grollemund enregistre de 1974 à 1976 des entretiens avec elle. Correspondant de presse du Monde, le jeune homme passe parfois ses appels au journal depuis le domicile de Paulette Nardal, proche de la préfecture où il exerce son service national en tant que VAT (volontariat territorial en administration). En 2016, il retrouve ces cassettes, assorties de retranscriptions manuscrites minutieuses, qu’il pensait avoir égarées au gré des déménagements. Il publie ces entretiens rassemblés sous forme de mémoire.

Ses publications sur les sœurs Nardal
- Une double page dans Libération : "Paulette Nardal, théoricienne oubliée de la négritude", 27 février 2019.
Outre le livre de Philippe Grollemund cité ci-dessus d'entretiens/mémoires de Paulette Nardal, des sources indiquées explicitement dans l'article concernent des recherches américaines qui font autorité ; les voici, accessibles intégralement en ligne :
Negritude Women de Tracy Denean Sharpley-Whiting (University of Minnesota, 2002) : trois des cinq chapitres sont consacrés aux sœurs Nardal .
In Search of Seven Sisters : a Biography of the Nardal Sisters of Martinique de Emily Musil Church (Callaloo, vol. 36, n° 2, printemps 2013, Johns Hopkins University Press, 16 p.).

-
Un documentaire :
Les oubliées de la négritude, France Télévisions, 2023, 52 min, de Marie-Christine Gambart et Léa Mornin-Chauvac.
Un extrait =>ici.
Présentation du film par Mouna El Mokhtari, Le Monde, 23 mars 2023.

- Les sœurs Nardal : à l’avant-garde de la cause noire, éd. Autrement, 2024. Voir ci-dessous divers échos dans la presse sur le livre (radio, télé, périodiques).

- "Les sœurs Nardal penseuses de la négritude", scénario de la BD, dessins Raphaëlle Macaron, La Déferlante, n° 2, 2021.

PRESSE AUTOUR DE SON LIVRE

 

Entretiens avec Léa Mormin-Chauvac
- "F
ocus sur les sœurs Nardal, grandes oubliées de la négritude", par Valérie Parlan, Ouest-France, 11 mars 2023 : à propos de son documentaire.
- "Les sœurs Nardal, les oubliées de la cause noire", par Nicolas George, Le Journal international, TV5MONDE, 21 avril 2024, 5 min 33.
- "Léa Mormin-Chauvac, les sœurs Nardal, les mères de la négritude", par Jean-François Cadet, Vous m'en direz des nouvelles, RFI, 23 avril 2024.
-"Dans la compagnie des sœurs Nardal, les o
ubliées de la négritude", par Tirthankar Chanda, Chemins d'écriture, RFI, 4 mai 2024, 4 min 19.
- Léa Mornin-Chauvac, par Cécile Baquet, #MaParole, Outremer La 1ère, 30 septembre 2024, deux épisodes de 30 min  : 1/2 et 2/2.

Critiques radio ou presse écrite sur le livre
- "Les sœurs Nardal : à l'avant-garde de la cause noire", Léa Mormin-Chauvac", Nathalie Crom, Télérama, 13 avril 2024.
- "Les sœurs Nardal, à l'avant-garde de la cause noire", Anne-Cécile Mailfert, En toute subjectivité, France Inter, 19 avril 2024, 3 min.
- "Connaissez-vous les sœurs Nardal ?", Valérie Marin La Meslée, Le Point, 13 juin 2024.
- "Négritude : nom féminin", Marylin Maeso, Lire - Magazine littéraire, 1er juillet 2024.

D'AUTRES ARTICLES ou ÉMISSIONS À PROPOS DES SŒURS NARDAL



La plupart ont été publiés avant le livre de Léa Mormin-Chauvac que nous lisons et nombre d'entre eux figurent parmi les sources de son livre.

- La Revue du monde noir, fondée par Paulette Nardal, Léo Sajous et René Maran, est une publication bilingue français-anglais annonçant la "négritude", qui a eu six numéros en 1931-1932. Voir notamment l'article de Paulette Nardal "Éveil de la Conscience de Race", n° 6, 1932, extrait de la collection complète des six numéros mise en ligne sur Gallica, préfacée par Louis-Thomas Achille.

- Premier numéro de L'Étudiant noir, mars 1935, avec un article de Paulette Nardal, d'Aimé Césaire et de Senghor, entre autres. Nota bene : cette couverture figure sur le site de l'Assemblée nationale ! Cette revue succède e à L'Étudiant martiniquais. Léon-Gontran Damas définit la fonction du journal qui paraîtra entre 1934 et 1940) : "L'Étudiant noir, journal corporatif et de combat, avait pour objectif la fin de la tribalisation, du système clanique en vigueur au quartier Latin ! On cessait d'être étudiant martiniquais, guadeloupéen, guyanais, africain et malgache, pour n'être qu'un seul et même étudiant noir."

- Dans son article "Quand la Martinique devient sujet de roman" (La Presse, Montréal, 5 août 1989), Yves Dubé rend compte du roman de Rafaël Confiant Le nègre et l'amiral (Grasset, 1988) et dit : "Raphaël Confiant, dans son rappel historique de cette période, n'oublie pas son apport littéraire : la découverte de Césaire par Breton, la création de la Revue du Monde noir et la renommée du Salon de Paulette Nardal à Paris, l'édition d'Ainsi parla l'Oncle de J. Price-Mars qui deviendra un classique et l'effervescence de tout ce qui a donné naissance au mouvement de la négritude dans la francophonie d'alors. Ses renseignements à ce sujet sont précis, exacts et nous permettent de nous remémorer des moments émouvants qui ont marqué la vie littéraire et culturelle de cette époque."

- Paulette Nardal sera la secrétaire à l'ONU de Ralph Bunch, prix Nobel de la paix : voir l'article "Histoire des Noirs : la vision du monde de Ralph Bunche sur la race", Janet Sassi, Fordham Now (Université de New York), 10 février 2017.

- "Paulette Nardal ou une négritude par la presse", Laure Demougin, Journée d’études : le statut des périodiques francophones dans le monde (1880-1980), Le Mans Université, juin 2019 (étude universitaire : 20 pages).

- "Des femmes noires, illustres et universelles" (dont les sœurs Nardal), Sonya Faure, Libération, 22 décembre 2020, à l'occasion de la sortie du livre Des vies de combat : femmes, noires et libres, d'Audrey Célestine (60 destins de femmes noires).

- "Paulette Nardal, pionnière de la négritude", Béatrice Bouniol, La Croix, 12 février 2021 : récit réalisé à partir d'entretiens avec l'historien Pascal Blanchard, auteur de Le Paris noir (Hazan, 2001) et La France noire (La Découverte, 2012).

- "Les sœurs Nardal, aux avant-postes de la cause noire", Benoît Hopquin, M, le magazine du Monde, 17 juillet 2021, 8 pages. Benoît Hopquin est notamment l’auteur du livre Ces Noirs qui ont fait la France : du chevalier de Saint George à Aimé Césaire (Calmann-Lévy, 2009). À associer à :
- "Paulette Nardal, pionnière oubliée de la cause noire", entretien avec Benoît Hopquin qui retrace son histoire, par Morgane Tual, podcast le Monde, 6 octobre 2021, 22 min.

- "1931 : Les marraines de la négritude", par Doan Bui, L'Obs, 23 décembre 2021.

- "Paulette Nardal la négritude", Julie Gavras, Cherchez la femme, Arte, 2021, 3 min.

- La revue Flamme (Fédérer Langues, Altérités, Marginalités, Médias, Éthique), consacre un numéro très riche à "Mondes noirs : hommage à Paulette Nardal", n° 1, Université de Limoges, 2021, avec en particulier les articles suivants :
› "Le Paris créole des sœurs Nardal : une rétrospective historique (XVIIIe-XXe siècles)", Erick Noël
› "Les Nardal : Textes, co-textes, contextes", Cécile Bertin-Élisabeth (article détaillé dans le livre que nous lisons, p. 143).
› "Paulette Nardal ou le jeu du féminisme au prisme du genre grammatical", Corinne Mencé-Caster
› "Le 'Rassemblement féminin' (1945-1951) : à la croisée des différents réseaux de Paulette Nardal", Clara Palmiste
› "Analyse du rapport de Paulette Nardal sur le féminisme colonial (1944-1946) par une approche postcoloniale et intersectionnelle", Clara Palmiste
› "Paulette Nardal, les confidences de la femme des fiertés noires", Philippe Grollemund
› "Entretien de Paulette Nardal avec Paulo Rosine" (archive audio de FR3 Martinique - Martinique La 1ère)", Paulo Rosine et Paulette Nardal
› "Archives territoriales de Martinique"
› "Paulette Nardal au Panthéon", Catherine Marceline.

- "1936 - Quand René Maran et Paulette Nardal écrivaient les pages coloniales de Je suis partout", Dominique Chathuant, Clio-Texte, 30 décembre, 2021.

- "L’Exposition coloniale de 1931", Pap Ndiaye, site du Palais de la Porte Dorée, 2022.

- "Paulette Nardal, la négritude et ses sœurs (1896 -1985)", Nedjma Bouakra, Annabelle Brouard, Toute une vie, France Culture, 26 mars 2022, 58 min.

- "De récentes recherches féministes outre-Atlantique sur des femmes antillaises pionnières : les sœurs Nardal, des intellectuelles précurseuses de la négritude et du panafricanisme entre Paris et la Martinique au 20e siècle", Chloé Maurel, Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, n° 156, 2023, (étude universitaire : 17 pages).

- Enfin, soulignons le fait que la redécouverte des sœurs Nardal vient des recherches américaines. Brent Hayes Edwards est un chercheur américain important, spécialiste de la culture noire, auteur de Pratique de la diaspora, éd. Rot-Bo-Krik (initialement publié en 2003, traduit en français en 2024). On lui doit Ecrire le monde noir : premier textes, 1928-1939, de Paulette Nardal, textes réunis et présentés par Brent Hayes Edwards et Eve Gianoncelli, Rot-Bo-Krik.
Les deux entretiens suivants (Le Monde, RFI) sont très éclairants :
›"Les sœurs Nardal ont créé le milieu intellectuel noir francophone", entretien avec Brent Hayes Edwards, par Séverine Kodjo-Grandvaux, Le Monde, 10 mai 2024
.
› "Les sœurs Nardal, phénomène éditorial", entretien avec Brent Hayes Edwards avec Valérie Nivelon, La marche du monde, RFI, 2 juin 2024, 48 min 30.

- "Paulette Nardal, pionnière méconnue de la négritude" intégrant en bas de page un diaporama, par Tanella Boni, professeure de philosophie à l'université en Côte d'Ivoire, The Conversation (média généraliste en ligne qui fédère les établissements d'enseignement supérieur et de recherche francophones), 30 septembre 2024.

- "L'afroféminisme", Cynthia Fleury, L'Humanité, 31 octobre 2024, à l'occasion de la publication de l'ouvrage collectif Marianne est aussi noire, où Silyane Larcher et Félix Germain évoquent les luttes occultées pour l'égalité, portées par les femmes afrodescendantes, des Antilles et de Guyane françaises, de Mayotte et de La Réunion, ainsi que des différents pays africains francophones ; sont citées : Maryse Condé, Simone Schwarz-Bart, Lucie Julia, Gisèle Pineau, Marie-George Thébia, Fabienne Kanor, Sylviane Vayaboury, Suzanne Dracius et, avant elles, Paulette et Jane Nardal, Suzanne Césaire, Suzanne Lacascade, Françoise Ega, Gerty Archimède...

NOMMER, HONORER

- En 2019, dans le XIVe arrondissement de Paris, la maire Anne Hidalgo a inauguré un nouvel espace vert : la promenade Jane-et-Paulette-Nardal.

- Les villes de Rouen et du Petit-Quevilly organisent des "votations" pour choisir le nom des rues : c'est ainsi qu'ont déjà été choisis les noms de Françoise Sagan, Agnès Varda et Françoise Héritier. En 2022, la votation pour déterminer les noms de deux nouvelles rues communes aux deux villes dans le futur quartier Flaubert, concernait cinq choix ; 654 personnes ont participé. Les résultats : Hubertine Auclert : 399 voix ; Paulette et Jeanne Nardal : 335 voix ; Georgette Agutte-Sembat : 217 voix ; Assia Djebar : 166 voix ; Chantal Akerman : 150 voix.
- Renommage de la rue Cuvier à Paris en rue Paulette Nardal, par l'ancien footballeur Vikash Dhorasoo, devenu militant LFI : un vote a eu lieu entre Audré Lordre, Saartjie Baartman, et Paulette Nardal.
- Signalons des visites parisiennes organisées par www.leparisnoir.com. Le musée Carnavalet propose aussi des visites de ses collections sur ce thème "À la découverte du Paris Noir".

- "Paulette Nardal : pourquoi Anne Hidalgo veut la faire entrer au Panthéon", L'Internaute, Julie Malo, 12 octobre 2021.
- Il existe une Association "Pauline Nardal au Panthéon", très défendue par sa présidente avocate Catherine Marceline, avec une page facebook très active.
- "Paulette Nardal mise à l’honneur dans un doodle pour son 125e anniversaire", Google, 12 octobre 2022.
- "Le Panthéon ne serait pas immérité pour les sœurs Nardal", entretien avec Jean-Louis Achille, par Nicolas Ballet, Le Progrès (Lyon), 25 mars 2023 : Jean-Louis Achille qui détient des archives uniques sur l’émancipation des Noirs évoque ses grand-cousines, les sœurs Nardal.

- Une pièce antillaise : 92140 chez les Nardal, de Haimegédéji qui présente son livre ici en vidéo, joué à la radio au salon du livre de Cayenne, autopublié, éd. Sydney Laurent, 2022.

- Voici les femmes réprésentées lors des Jeux olympiques de 2024 par dix statues dorées sur la Seine :

  • Paulette NARDAL (1896-1985) : intellectuelle et journaliste, pionnière de "l’internationalisme noir"
  • Alice GUY (1873-1968) : réalisatrice de plus de 300 films, première productrice de cinéma. Nous avions lu d'elle La Fée-Cinéma : autobiographie d'une pionnière
  • Simone de BEAUVOIR (1908-1986) : philosophe, mémorialiste, auteure du Deuxième Sexe. Nous avions lu d'elle Mémoires d'une jeune fille rangée.
  • Christine de PIZAN (1364-1431) : poétesse, première femme à vivre de sa plume
  • Jeanne BARRET (1740-1807) : exploratrice et botaniste, première femme à faire le tour du monde
  • Olympe de GOUGES (1748-1793) : pionnière du féminisme, dramaturge et rédactrice de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
  • Louise MICHEL (1830-1905) : institutrice, écrivaine, militante anarchiste et féministe
  • Alice MILLIAT (1884-1957) : athlète et organisatrice des premiers Jeux mondiaux féminins en 1922
  • Simone VEIL (1927-2017) : magistrate, ancienne ministre, première Présidente du Parlement européen
  • Gisèle HALIMI (1927-2020) : avocate, co-fondatrice du mouvement "Choisir", ancienne députée.

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