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Quatrième de couverture :
Née en 1592 dans une famille noble de Biscaye, Catalina de Erauso
fut placée toute petite dans un couvent. À lâge
de quinze ans elle senfuit et, adoptant des vêtements dhomme
quelle porta toute sa vie, devint soldat de fortune dans lempire
espagnol.
Quatrième de couverture :
Bien qu'elle ait toute l'allure aventureuse et
picaresque d'un roman de cap et d'épée, l'histoire de la
Nonne Soldat est une histoire vraie. Catalina de Erauso a vécu,
d'une vie exaspérée, comme disent les Espagnols. Le récit
qu'elle en écrivit, de sa main plus dextre à manier l'épée
que la plume, étonna ses contemporains. C'est une confession hardie,
peut-être sincère, qu'elle commença d'écrire
ou de dicter le 18 septembre de l'an 1624, alors qu'elle rentrait en Espagne
sur le galion le Saint-Joseph. Dans l'inaction forcée, elle se
plut à revivre par la pensée les aventures d'autrefois,
les courses à cheval à travers les Andes, en quête
d'El Dorado, les querelles, les combats, les fuites, la fortune hasardeuse,
la vie errante et libre. Elle I'a fait dans une langue nette, concise
et mâle. Elle ne parle d'elle au féminin que très
rarement, dans les cas désespérés, aux minutes de
suprême détresse, alors qu'elle sent la Mort et qu'elle a
peur de l'Enfer.
|
Catilina DE ERAUSO (1592-1650)
|
Monique
L(avis
transmis)
Ce récit du genre picaresque m'a fait me poser pas mal de questions
: où Catalina a-t-elle pu acquérir une telle dextérité
dans le maniement des armes ? Comment expliquer que dans la promiscuité
dans laquelle elle a vécu avec des groupes d'hommes personne ne
se soit rendu compte de son sexe ?
Est-ce que les nonnes étaient instruites en langues étrangères
et en écriture à cette époque ?
Sinon la lecture n'a pas été désagréable.
Il y a eu des moments plaisants comme l'épisode du cheval borgne.
Ce qui m'a surprise c'est la facilité avec laquelle, elle change
de souteneur.
J'attendais plus de réflexions sur le travestissement. L'émotion
des personnes qui en ont eu connaissance est surprenante.
Pour moi, c'est une curiosité, une découverte étrange.
Je l'ai lu en
ligne.
J'ouvre à ¼.
Fanny(avis
transmis)
J'ai
trouvé un grand intérêt à découvrir
le parcours incroyable de cette personne. Son jeune âge tout d'abord,
au moment où elle s'enfuit du couvent : comment une enfant a-t-elle
pu survivre dans ces conditions ?
Son identité de genre, à une époque où cela
n'était probablement même pas pensé, il y a l'angle
du regard extérieur bien sûr, mais également de manière
sous-jacente la manière dont il/elle vit son rapport à l'identité
et à ses désirs et attirances qu'il/elle nomme d'ailleurs
à plusieurs reprises.
Enfin, j'ai également été saisie par la violence
permanente de son récit, des morts à coup d'épée
parfois plusieurs fois par pages, au point que cela pourrait presque en
devenir banal. Incroyable qu'il/elle ait survécu à tous
ces affrontements, sans parler des épisodes où il/elle se
trouve condamné à mort jusqu'à monter sur la potence.
Seulement, malgré ce réel intérêt je n'ai pas
du tout aimé le style ; la lecture, quoique brève, a été
pour moi un vrai pensum.
Tout est toujours linéaire, la succession des faits est toujours
écrite sur le même style, tout est désespérément
plat et sans relief. Cela ne retire bien sûr rien à la portée
du témoignage historique de ce récit et au respect profond
pour cette personne. Mais sous un angle littéraire, personnellement
je me suis ennuyée au point que je n'ai pas palpité comme
j'aurais aimé le faire.
Finalement c'est la préface que j'ai trouvé le plus intéressant.
J'ouvre ¼.
Marie-Thé
Jacquelineet
(avis
transmis)
Quelle aventure ! Un spadassin voyageur du 17e siècle qui est une
femme ! Pas facile d'être libre pour une Espagnole du 17e siècle
! Le livre est court et ça tombe bien parce que cela deviendrait
vite répétitif : il/elle crève la misère puis
trouve à servir un protecteur ou une protectrice, en tout cas un
employeur, parfois il s'agit d'un parent (mais c'est toujours sans être
reconnu(e) !) Il/elle joue aux cartes avec des comparses, est pris dans
une rixe ou bien, plus ou moins commandité(e), exécute un
adversaire, se retrouve en prison, risque la peine de mort, mais s'en
sort, reprend la route et recommence une cinquantaine de lieues plus loin
Il /elle monte un tout petit peu en grade dans l'armée, se bat
contre les Indiens puis, de nouveau sous une menace de mort, n'a d'autre
issue que de demander le jugement des matrones pour révéler
son sexe ! Elle devient une célébrité et peut s'habiller
en homme
Je suis restée un peu sur ma faim. J'aurai voulu en savoir plus
mais c'est peut-être l'effet voulu par l'auteur.
J'ai à peu près suivi ce voyage extraordinaire du Pays basque
espagnol jusqu'à travers les colonies espagnoles d'Amérique
du Sud (en passant par la Nouvelle Calédonie ? Seul endroit où
existerait un Paita alors que Sana qui en est éloignée de
soixante lieues, est à trente lieues de Trujillo dans l'actuel
Pérou). Parfois, plusieurs villes d'Amérique du Sud portent
le même nom hispanique avec une légère variation de
transcription.
Merci ! Je viens de recevoir la préface
de votre édition ; dans mon
édition, outre la présentation de J.M. de Hérédia
il y a une préface d'Elisabeth
Burgos que j'ai sautée. Par contre, j'ai adoré la démonstration
de Sophie Rabeau. Et, en plus, elle est accompagnée de la carte
du périple que j'essayais de suivre. Cette carte confirme que Paita
est au Pérou (port du nord dans la province de Piura) et que Sana
est l'actuelle Zana (avec des tildes). Tant pis pour la nouvelle Calédonie
! Mais quelle importance ?
J'ouvre à moitié mon édition où je m'en serais
tenue à une lecture et aux trois quarts celle avec la préface
de Sophie Rabeau
Renée
(avis
transmis)
Formidable personnage qui écrit comme elle vit : elle fonce, elle
avance. Nous avons un genre de squelette de livre : elle cite les faits,
sans s'appesantir sur les détails ni sur les sentiments. Elle ferroie
avec l'aisance d'un homme sans s'étonner de cette facilité.
C'est une héroïne moderne. Je n'ai pas pu terminer le livre,
mais je pense que je I'ouvrirai aux ¾ : trop heureuse de connaître
ce phénomène, mais bien entendu peu de qualités purement
littéraires pour l'ouvrir en grand.
Chantal
Annick
A
Édith
Manuel
Rozenn entre et
Catherine
Annie
Danièle
Annick L
Jérémy
entre et
Fanfan
Françoise
Suzanne
Katell
Claire
Fanny
(après avoir lu la préface
de Sophie Rabau)
La préface que j'ai lue est beaucoup plus classique.
Celle-ci me montre que j'ai uniquement lu "les mémoires véridiques
d'une drôle de nonne". Cela donnerait presque envie d'écrire
4 avis.
Pour ma part, s'il s'agit du "roman de la nonne", je ferme car
j'ai l'impression d'avoir été dupée et je ne trouve
plus d'excuses à la platitude du style.
En revanche s'il s'agit de "l'histoire du soldat nonne", je
vais saluer la portée militante et l'audace du récit (on
va dire que j'ouvre à moitié car mon ennui à la lecture
reste le même).
Enfin s'il s'agit des "souvenirs authentiques d'un étrange
soldat", je n'avais absolument pas imaginé cette possibilité.
Mais mon avis reste le même que pour "les mémoires véridiques
d'une drôle de nonne".
En
tous les cas, vous avez réussi l'exploit de lire 4 livres en une
journée...
QUELQUES INFOS AUTOUR DU LIVRE
DES LIVRES
des éditions de l'autobiographie rédigée par Catalina de Erauso
- La
Nonne Alferez, ill. Daniel Vierge, Alphonse Lemerre éditeur,
1894, en ligne sur gutenberg
- La Nonne Alferez,
20 gravures hors texte coloriées au pochoir et de nombreuses vignettes
en noir dans le texte de J. C. Bourcier, éd. France-Editions, 1944.
- La Nonne Alferez Catalina de Erauso (1592-1650), ill. Daniel Vierge, éd. d'Aujourd'hui, 1977.
- La Nonne Soldat, avec un avant-propos d'Elisabeth Burgos, éd. La Différence, coll. Les Voies du Sud, 1991.
- La Nonne Alferez, trad. de José Maria de Heredia, suivi de Une histoire sans fin par Florence Delay, Farrago / Léo Scheer, coll. La bibliothèque retrouvée, 2001.
- Histoire
de la nonne porte-enseigne Catalina de Erauso : écrite par
elle-même, traduction, commentaires et édition Francis
Desvois, 2020.
- La
Nonne-soldat, avec une préface
de Sophie Rabau, éd. Anarchis, coll. Griffe poche, 2021.
à propos de Catalina de Erauso
- Un chapitre dans Elles
ont conquis le monde : les Grandes Aventurières, 1850-1950,
Alexandra Lapierre et Christel Mouchard, Arthaud, 2007.
- Un chapitre dans Insoumises
et conquérantes : travesties pour changer le cours de l'Histoire,
Hélène Soumet, Dunod, coll. Ekho, 2021.
- La nonne militaire d'Espagne, Thomas de Quincey, préface de Kenneth White, trad. Pierre Schneider, postface de l'auteur, trad. Nicole Tisserand, Mercure de France, 1980 ; rééd. La nonne militaire d'Espagne, Imaginaire Gallimard, 2001.
- Catalina la terrible : la vie extraordinaire de la nonne conquistador, Pierre Gaspard-Huit, (principalement réalisateur et scénariste), Presses de la Cité, 1985, en ligne sur Gallica.
- Catalina : enquête, Florence Delay (de l'Académie française...), Seuil, 1994 ; rééd. Catalina : enquête, Points 2004 : "Catalina de Erauso a vécu une vie d'homme au début du XVIIe siècle et depuis des années elle m'intrigue. J'ai d'abord cru que Thomas De Quincey l'avait inventée jusqu'au jour où son autobiographie m'est tombée sous les yeux. L'auteur anglais de La Nonne militaire d'Espagne n'avait d'ailleurs point lu Catalina par elle-même, il la connaissait de seconde main. Quelle main ? Et comment ? En courant après cette fille j' ai croise pas mal d'hommes mais elle ne s'est jamais laissé prendre. J'ai tenté une biographie - elle l'avait déjà rédigée - une fiction - De Quincey l'avait définitivement écrite -, une pièce de théâtre - quelqu'un m'avait précédée. Toujours elle m'échappait. Dès lors, pour l'attraper, ne restait plus qu'à raconter mon histoire avec elle, les faits la concernant tels qu'ils se sont découverts dans ma vie. M'ayant réduite à cela, je veux croire qu'elle est satisfaite."
UN PORTRAIT
Portrait attribué à Juan
van der Hamen, vers 1626
DES CARTES
Carte extraite du livre :
Le périple de Catalina sur wikipedia espagnole :
Dans le livre de Pierre Gaspard-Huit, sur Gallica
:
Des noms anciens précisés dans son
livre par Pierre Gaspard-Huit :
- Nombre de Dios = Panama
- Ciudad de Los Reyes = Lima
- Nouvelle Castille = Nord du Pérou
- Terre Ferme = Région du Golfe de Darien (Venezuela)
- El Dorado = les Guyanes
- Nouvelle Andalousie = La Côte colombienne (du Golfe de Darien
au Cap de la Vela)
- Nouvelle Estradmadure = Chili
- Nouvelle Grenade = Colombie
- Nouvelle Tolède = Sud du Pérou
DES FILMS
- 1944 : La Monja Alférez fut tourné par le Mexicain
Emilio Gómez avec María Felix dans le rôle de Katalina
dans une version "féminisée".
- 1986 : La Monja Alférez, plus réaliste, fut tourné
par Javier Aguirre, en Espagne.
- 1987 : une version nord-américaine dirigée par Sheila
McLaughlin, She Must Be Seeing Things, raconte lhistoire
dun couple de lesbiennes inspirées par Katalina dans le New-York
contemporain.
DES HOMMAGES
À Orizaba, un monument rend hommage à la Monja Peregrina
el Alferez ("De retour en Espagne, je m'embarquai à nouveau
pour les Indes, m'installant en Nouvelle-Espagne en 1630, dans la ville
d'Orizaba, où j'établis une
entreprise de muletiers entre les villes de Mexico et de Veracruz")
:
Dans le parc du Palais Royal de Miramar
à San Sebastián, la ville où elle est née
:
Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme
au rejet :
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à
la folie
grand ouvert |
beaucoup
¾ ouvert |
moyennement
à moitié |
un
peu
ouvert ¼ |
pas
du tout
fermé ! |
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