Quatrième
de couverture :
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit
être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé
un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus lentraînent
dans un voyage périlleux. Cest le début dune
grande aventure, dune fantastique quête au trésor semée
dembûches et dépreuves, qui mènera Bilbo
jusquà la Montagne Solitaire gardée par le dragon
Smaug
Quatrième
de couverture :
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit
être paisible qui n'aime pas être dérangé quand
il est à table. L'aventure lui tombe dessus comme la foudre, quand
le magicien Gandalf et treize nains barbus viennent lui parler de trésor,
d'expédition périlleuse, et du dragon Smaug... qu'il va
affronter. Car Bilbo doit partir avec eux ! Et le plus extraordinaire,
c'est que le hobbit affrontera tous les dangers, sans jamais perdre son
humour, même s'il tremblera plus d'une fois. Quatrième de couverture : Publié en 1937, ce récit - imaginé par J.R.R. Tolkien pour ses propres enfants - est très vite devenu un classique de la littérature de jeunesse. Cette édition, servie par une nouvelle traduction, enchantera les lecteurs de tous âges, les invitant à découvrir l'univers de la Terre du Milieu, toile de fond de la plupart des uvres de J.R.R. Tolkien, notamment du Seigneur des Anneaux. Pour les amateurs : Pour les fanas
spécialistes : Quatrième de couverture : "Si vous aimez les allers et retours, les voyages qui vous transportent loin des conforts du Monde occidental, passé la frontière de la Sauvagerie, et qui vous ramènent à la maison ; si vous savez vous intéresser à un héros modeste (doté d'un peu de sagesse, d'un peu de courage et de beaucoup de chance), voici le récit d'un tel voyage et d'un tel voyageur. Il se passe aux temps anciens entre l'âge de Faerie et la domination des hommes, à l'époque où la célèbre forêt de Grand'Peur se dressait encore, et où les montagnes fourmillaient de dangers. En suivant le parcours de cet humble aventurier, vous apprendrez en chemin (comme lui) - si vous ne savez pas déjà tout de ces créatures - bien des choses sur les trolls, les gobelins, les nains et les elfes ; vous aurez aussi un aperçu de l'histoire et de la politique d'une période négligée, mais non moins importante. Car M. Bilbo Bessac a rendu visite à divers personnages éminents ; il s'est entretenu avec le dragon, Smaug le Magnifique ; et il était présent, bien contre son gré, lors de la Bataille des Cinq Armées. Tout cela est d'autant plus remarquable que M. Bessac était un hobbit. Car jusqu'ici, l'histoire et les légendes n'ont tenu aucun compte des hobbits, peut-être parce qu'ils préféraient, en règle générale, le confort à l'agitation et aux émotions fortes. Mais ce récit - tiré de ses mémoires personnels - de la seule année excitante dans la vie de M. Bessac permettra de vous familiariser avec ces gens fort estimables, qui de nos jours (dit-on) se font plutôt rares. Le bruit les dérange." J.R.R. Tolkien |
John Ronald Reuel TOLKIEN (1892-1973)
|
Rozenn
Je serai encore absente pour Tolkien. J'ai essayé une deuxième
fois de m'y attaquer, mais impossible : ça me tombe des mains.
Un film : je m'endors
Avec l'impression, vu l'enthousiasme de certains autour de moi, que je
passe à coté de quelque chose.
Belle fin d'année à toutes et tous.
Richard
Je ne pourrai venir ce soir, et pour tout avouer, j'ai eu trop de mal
à lire Le Hobbit (le début, car tout lire me semblait
presque pénible...). C'est certes très créatif, et
génial pour les enfants, mais "ce n'est pas ma tasse de
thé" : je ne me sens pas concerné par l'histoire.
Catherine
Mon avis sur Bilbo le Hobbit va être bref. Je nai pas
encore fini le livre. Il faut dire que mon temps de lecture a été
diminué ces dernières semaines, remplacé par des
heures de voiture ou de vélo. Mais surtout, je naccroche
pas beaucoup voire pas du tout. Javais déjà fait une
tentative avec le même résultat. Javais également
commencé à regarder le film et je lavais lâché
en route. Il reste lexposition que jirai voir dimanche.
Danièle
J'aurais du mal à donner un avis, tant le livre m'est souvent tombé
des mains. Je n'arrivais pas à imaginer les personnages et à
entrer dans l'histoire. J'ai apprécié l'humour et le côté
fantastique de certains passages, mais pour d'autres, je ne savais plus
s'ils étaient mal traduits, ou si je n'en comprenais pas l'humour...
En regardant la bande annonce du film, je ne m'y suis pas retrouvée
non plus. Je dois vieillir... À vrai dire, jen suis restée
à la moitié quand jai compris que je ne pourrais pas
assister à la séance. Mon jugement est donc peut-être
faussé par la mauvaise humeur et, en tout cas, par cette lecture
partielle.
Je regrette en tout cas beaucoup de ne pas être avec vous pour cette
soirée façon Noël.
Denis
J'en suis à la moitié de Bilbo et je commence à
peiner. C'est sympa et mignon (même si on y tue beaucoup), mais
un peu monotone. Je tâcherai de vous envoyer un avis (voir ici
après la soirée).
Fanny
Je vais commencer car je sens que Bilbo va être descendu
je pense que ça ne va pas plaire. Je ne suis pas fana d'heroic
fantasy, bien qu'entre Tolkien et de George
R. R. Martin, il y a de quoi faire. J'ai lu Le Hobbit adolescente,
mes parents l'avaient lu. J'ai vécu 10 ans avec un fana d'heroic
fantasy, j'ai participé aux jeux de rôle.
J'ai été sensible à cet univers, aux multiples péripéties.
Le but est plus enfantin que Le Seigneur des anneaux. Mais c'est
le plaisir des aventures, du pur narratif. Tolkien a inventé un
univers, une langue. Et même si le personnage de Tolkien, lui, n'est
pas sympathique.
Claire
Ah bon ?
Fanny
Oui il était raciste : tous les méchants sont noirs, etc.
Je ne me suis pas procuré le livre, j'ai téléchargé
le texte et en ai lu un tiers sur mon téléphone, car avec
les grèves
Je ferai un parallèle avec Docteur
Jekyll et Mr Hyde où une dualité s'entrecroise.
Ici c'est plus manichéen, il y a les très gentils et les
très méchants, c'est plus binaire. Mais j'ouvre en grand.
Françoise
Le livre m'est tombé des mains. Je n'accroche pas à la fantasy
ni à la science-fiction. L'écrivain c'est autre chose. J'ai
écouté une
émission à France Culture : il a compté et compte
toujours. Il a une culture infinie et a inventé un langage. Mais
littérairement, ça ne tient pas, je pense que cela aurait
été encore plus difficile pour moi si j'avais choisi de
le lire en anglais (en raison des langues inventées).
Je n'ai pas aimé le film. Quant au monde merveilleux, de quoi parle-t-on
? Ils s'entretuent tous ! Je ferme. Aucun plaisir de lecture.
Séverine
Je ferme aussi. Jétais curieuse de lire ce livre que je naurais
pas lu par moi-même. Et après mes nombreuses déceptions
depuis la rentrée, je me disais, voilà un livre qui va me
raconter une histoire ("Il était une fois Bilbo
"),
on va me prendre par la main et je vais me laisser porter. J'ai lu le
quart du livre et je n'ai pas voulu aller plus loin pour m'infliger cette
lecture ennuyeuse. Je suis curieuse de comprendre l'engouement. Est-ce
une question d'âge ?
Fanny
Je te rappelle que nous avons deux jours d'écart
Séverine
C'est un conte étiré, ça traîne, cest
long
je pense que ça aurait pu être plus ramassé
bref, j'étais limite en colère, ça magaçait.
Je nai pas vu lintérêt de continuer
et
si le reste du livre est, si jai bien compris, une succession daventures
je pense ne rien avoir loupé en ne continuant pas
je ne crois
pas qualler plus avant aurait changé ma perception négative.
Après, je peux entendre que lon aime ce genre de littérature,
je ne remets pas en cause le talent et linventivité mais
en tout cas, je ny ai pour ma part pas trouvé de plaisir.
Annick L
J'ai pris un grand plaisir à lire ce roman.
Claire
Le visage de Fanny s'éclaire
Annick L
J'ai travaillé dans le domaine du livre pour la jeunesse pendant
sept ans et je me suis familiarisée avec la littérature
de fantasy. Ce roman a été précurseur du genre mais,
au-delà de l'admiration que l'on peut éprouver pour cet
auteur, je trouve qu'il a un talent fou de conteur-raconteur d'histoire :
sa façon de camper les différents personnages, d'évoquer
les décors, de multiplier les rebondissements, etc. C'est du beau
travail ! Et, sachant qu'il s'adresse à des jeunes, il met
en place un narrateur-commentateur (non dénué d'humour)
très présent qui vient souvent interpeller son lecteur.
Je vois les ficelles, mais ça fonctionne quand même. Alors
pourquoi est-ce que je bouderais mon plaisir (un petit coin d'enfance
dans ma tête sans doute) ? J'étais prise par cette aventure
collective, j'ai tremblé à certains moments, notamment dans
la forêt pleine d'araignées... Sa plume est très visuelle,
ça ne m'étonne pas que cette uvre ait été
adaptée au cinéma. Et je trouve que le schéma narratif
n'est pas totalement binaire comme dans beaucoup d'avatars de ce genre
les nains en particulier sont des personnages assez peu attachants
au final, comme on le découvre lorsqu'ils sont prêts à
faire la guerre pour défendre leur trésor retrouvé.
Je suis aussi sensible à la quête initiatique et à
l'évolution de Bilbo, ce petit bonhomme insignifiant qui va mûrir
et apprendre le courage. Je préfère en tout cas Bilbo
au Seigneur des anneaux, dont l'univers est beaucoup plus sombre,
envahi par la guerre et le mal. Je recommanderai volontiers de le lire
avant de s'attaquer à la trilogie. J'ouvre en grand, en cette veille
de Noël.
Claire
Comme Françoise, je ne suis pas lectrice de fantasy. Et donc j'étais
très contente de découvrir
La note pénible
sur la prononciation, puis la carte incompréhensible, puis l'introduction
poussive sur la grammaire et les runes, j'ai passé, ça m'a
semblé très chiant. Le début proprement dit, formidable
dans le trou du hobbit. Ensuite l'arrivée des nains est très
longue, puis cela n'en finit pas, une fois partis, j'ai arrêté
de lire en raison de l'ennui. Le Hobbit lui-même est inexistant.
Pourtant je n'ai pas besoin d'une psychologie développée
pour apprécier Blanche Neige et les sept nains. J'ai regardé
un épisode du film Le Seigneur des anneaux qui passait justement
à la télé, ai trouvé aussi l'histoire mortelle
et sans intérêt, par contre j'ai adoré les décors,
les foules, les combats, les effets spéciaux. Et de même
dans le film Le Hobbit, dont l'histoire me paraît débile
film vu après avoir visité l'expo, remarquable,
et ai été passionnée par l'auteur et l'histoire de
son uvre.
Est-ce un livre pour le groupe lecture, nous allons bientôt le savoir...
Je suis contente qu'on ait lu un des livres les plus vendus au monde.
Je ne l'ai pas fini mais j'ouvre un quart.
Monique L
J'ai un fils et des petits-enfants qui en sont fous. J'avais vu un film.
J'ai essayé plusieurs fois, mais sans en comprendre l'intérêt.
Je ne supporte pas les bagarres. L'anneau a du sens, on le retrouve à
l'opéra avec Wagner dans L'Anneau
du Nibelung. J'ai lu jusqu'à ce qu'il discute avec Smaug.
J'ouvre à moitié, il y a des choses intéressantes,
mais c'est long, toutes ces épreuves. Je m'embrouille dans les
personnages. J'ai trouvé le film pire, même
si les effets spéciaux sont spectaculaires. La conversation avec
le dragon est intéressante. Il doit y avoir parfois du symbolisme
que je n'ai pas toujours compris. Je cherche à comprendre l'intérêt
qu'on y trouve, je vais en reparler avec mon fils.
Jacqueline
Un livre c'est une rencontre humaine, une rencontre avec un auteur à
travers sa parole écrite et la manière dont elle résonne
en nous ou une rencontre avec quelqu'un qui nous a parlé d'un livre
qui lui plaisait et donné envie de l'aimer
Il y a presque
50 ans, j'avais un couple d'amis, nous partagions beaucoup de choses autour
de nos enfants du même âge, de
vacances communes et, avec elle de notre travail commun. Lui était
comme moi fan de science-fiction, Sturgeon,
K. Dick, avec
un point de vue plus distancié que moi sur Asimov.
Je crois que c'est lui qui m'a parlé du
Seigneur des anneaux et sa femme qui m'avait
conseillé de commencer par Bilbo le Hobbit, un livre merveilleux
pour nos enfants. Je n'avais, alors, pu aller plus loin que le début.
Je pense que je n'éprouvais aucun intérêt
pour ce héros pantouflard, que j'étais absolument insensible
à l'humour avec lequel il est décrit et que les histoires
pseudo moyenâgeuses me barbaient
Plus tard mes petits-enfants
se sont passionnés pour le Seigneur des anneaux probablement
les films, mais
surtout le jeu...
J'étais très contente que le groupe lecture m'offre une
deuxième chance de lire ce livre inséparable de la mémoire
de mes amis et d'entrevoir cette culture différente, qui est celle
de mes petits-enfants. A mon grand étonnement, l'histoire m'a amusée
et je me suis prise au jeu de l'aventure de Bilbo
Peut-être
est-ce le signe que je retombe un peu en enfance, mais je l'ai lu rapidement
et avec plaisir. J'ai nettement préféré le monde
bricolé par Tolkien à celui créé par Gombrowicz,
même s'ils sont aussi gratuits l'un que l'autre. Bizarrement, celui
de Tolkien me paraît moins vide, probablement pas à cause
des créations imaginaires, mais grâce aux sentiments mélangés
et si humains qui animent successivement Bilbo
Par contre je n'ai trouvé absolument aucun intérêt
au film qui, même s'il cite parfois le livre au pied de la lettre,
me paraît complètement trahir l'esprit de légèreté
du livre
Si ce n'était pas Noël je l'ouvrirais à moitié,
mais là je l'ouvre aux ¾.
Etienne (qui montre sa très
belle édition avec les illustrations de Tolkien, la carte qui
se déplie...)
Je l'ai acheté à l'exposition.
Monique
L'expo m'a plombée, a provoqué de l'angoisse. Pour moi Tolkien
est exagérément obsessionnel. Son fils semble l'avoir perçu
aussi.
Etienne
Son fils est un peu son nègre. Mais sa fille a dit que c'était
le meilleur père possible.
Claire
Son fils était son premier lecteur.
Etienne
Je me suis demandé comment j'allais être objectif avec ce
livre très particulier qui a une valeur de rite de passage dans
ma famille. Je l'ai lu j'avais huit ans. J'avais beaucoup aimé,
mais j'avais peu de souvenirs. J'ai lu Le Seigneur des anneaux
vers 12 ans. Puis je ne l'ai pas relu. J'ai commencé par l'exposition
qui m'a plus qu'emballé (Etienne y est resté 5 heures
).
J'ai comparé différentes traductions. J'ai acheté
le catalogue. Et cette version dans son coffret magnifique. J'ai été
complètement reconquis. J'ai retrouvé mon âme d'enfant.
Pour moi, c'est l'apothéose du talent narratif, avec une grande
habilité. J'ai perçu d'autres choses que lorsque j'étais
enfant, notamment l'humour. J'avais peur du manichéisme, mais je
ne l'ai pas lu comme cela. Je trouve que c'est d'une grande finesse. J'ai
énormément apprécié les chants.
Claire (avec mauvais esprit)
Lisa a levé les yeux au ciel !
Etienne (indifférent)
Les chants, je les ai lus en les chantant.
Claire
Tu aurais dû t'enregistrer !
Etienne
J'ai aimé l'éloge de la paresse à travers Bilbo qui
est un anti-héros. La vraie figure du héros est Gandalf.
Le Seigneur des anneaux est davantage pour les adultes, il n'y
a pas les mêmes rebondissements, c'est plus lent et plus long. Je
pense que c'est le premier livre que je lirai à ma fille
J'ouvre en grand. Quant aux trois films du Hobbit, ils sont mauvais.
Lisa
Je n'avais jamais lu ce livre ni Le Seigneur des anneaux. J'avais
vu les trois films du Hobbit mais je n'en garde aucun souvenir.
J'étais contente de lire ce livre. La page sur la prononciation
du début, inutile, je prononce les mots comme je veux. J'ai trouvé
au départ insupportable la place du conteur et finalement je suis
rentrée dans l'histoire et j'ai adoré. J'ai aimé
être prise dans les rebondissements, c'est l'inverse de Cosmos.
J'ai aimé les descriptions, plus claires
que la carte. J'ai aimé le anti-héros Bilbo, je m'y suis
parfois identifiée car j'aime aussi rentrer chez moi : Bilbo c'est
moi ! Mais je n'ai effectivement pas aimé les chants. Lire Le
Hobbit ne m'a pas donné envie de lire Le Seigneur des anneaux.
J'ouvre en grand.
J'ai adoré l'expo, notamment les dessins de Tolkien.
Nathalie
Je ne connaissais pas, j'étais contente de découvrir. C'est
un plaisir de lecture, j'étais contente de rentrer dedans. Je retrouve
ce qui a été dit sur le anti-héros. J'ai aimé
le personnage de Gandalf.
J'ouvre en grand. Je me suis posé plusieurs fois la question des
traductions. Quand le combat des araignées s'arrête, c'est
artificiel, voire incohérent : il n'y a aucune explication sur
la fin du combat. J'ai adoré le passage avec Gollum,
la manière dont est rendue la solitude. Qu'est-ce qui a été
novateur à la sortie du roman en 1937 ?
Claire
Il semble que le livre était très original par son "genre"
notamment. Ça donne envie de lire Lovecraft dont Etienne a parlé
la dernière fois, j'ai regardé Le
mythe de Cthulhu qui semble avoir compté.
Etienne
Ce sont des nouvelles.
Claire
Et Houellebecq a écrit un texte sur Lovecraft, préfacé
par Stephen King...
Séverine
Ah oui Houellebecq en était dingue !
Claire
Et de Huysmans qu'on va lire. D'ailleurs, j'ai mis en ligne la présentation
de
la vie de Huysmans par Houellebecq...
Annick
Tu ne t'es pas fatiguée !
Claire
Non !
Et pour ce qui est des films à partir de Tolkien, il y a dans un
Hors-Série de Lire sur Tolkien un
article détaillant les films, nombreux, et les critiquant tous.
Séverine nous a signalé un numéro de la revue Sciences
humaines sur "le pouvoir des livres" et ce qu'a dit
Lisa me fait penser à un article (le meilleur à mon avis)
"Quand
les personnages vibrent en nous" de Vincent Jouve qui définit
4 personnages types selon notre investissement de lecteur : le délégué
(celui qui me représente dans la fiction), le modèle
(le personnage que je voudrais être pour diverses raisons), l'alibi
(le personnage auquel je prends plaisir à m'identifier), le
familier (le personnage qui m'est sympathique bien que je ne m'y identifie
pas).
Lisa
Le Hobbit est bien mon délégué...
Claire
Fanny, raconte-nous des souvenirs de fans de fantasy.
Fanny raconte... et Annick raconte son expérience récente
d'Escape games. Puis chacun retourne dans son trou de hobbit.
Denis (avis envoyé après la soirée)
J'ai lu ce livre il y a longtemps et en ai gardé un assez bon souvenir,
étonné d'avoir été pris par cette lecture,
alors que je n'avais jamais vraiment accroché à ce type
de fantastique. J'ai toujours préféré la "science-fiction",
comme on disait, tel Fondation
d'Isaac Asimov (3 volumes !), que je me rappelle avoir lu
avec passion vers 18-20 ans. J'aime aussi le fantastique macabre style
Edgar Poe ou Lovecraft. Ou encore l'humour de Ray Bradbury dans ses Chroniques
martiennes.
Dans le fantastique moyenâgeux, j'ai aimé les BD drôles
de Lewis Trondheim et Joann Sfar (série
Donjon, 36 albums !), qui ont d'excellents dialogues, burlesques
et ironiques, et des quantités de monstres et dragons. Ce sont
mes enfants qui m'ont fait connaître ces uvres. En lisant
Bilbo, je me représentais les personnages à la manière
de Trondheim : c'est-à-dire pas sérieusement. Mais
que serait le sérieux dans ce domaine ?
Avec Bilbo, j'ai eu du mal dès les premières pages.
J'ai trouvé les descriptions et dialogues longs et fastidieux dans
toute la phase préparatoire au voyage. Cela n'a pris vraiment vie
à mes yeux qu'avec la première aventure sérieuse
(c'est-à-dire comportant des risques vitaux pour l'équipe),
la rencontre des trolls, traitée sur le mode burlesque.
Je me suis aperçu que je n'arrivais pas à m'intéresser
à la narration si je ne m'appuyais pas mentalement sur des représentations
visuelles piochées ça et là : par exemple, une
figurine de troll que j'avais rapportée de Norvège à
l'intention de mes enfants, eh bien c'est cette image qui s'imposait à
moi en lisant Tolkien. De même, la représentation de dragon
qui me venait à l'esprit était tirée d'un album pour
enfants que j'ai lu et relu étant gamin, de Bob
et Bobette (une série de BD belge) revisitant la légende
des Niebelungen.
En particulier la scène où le héros (burlesque) Lambique
plonge son épée dans l'aisselle du dragon
et le tue. J'ai ainsi éprouvé le désir d'avoir des
illustrations directement liées au texte de Tolkien.
Dans la série de dangers et d'épreuves que la troupe a traversée,
certaines m'ont paru ennuyeuses, manquant d'effet de surprise par
exemple le sauvetage par les aigles. D'autres, notamment les araignées,
sont proprement terrifiantes, cauchemardesques.
La séquence qui m'a le plus surpris est la rencontre avec le dragon
et la conversation qui s'ensuit. On y découvre que le dragon, en
révélant à Bilbo le caractère profond des
nains (l'avidité face à l'or), n'est pas aussi ennemi qu'il
le pensait. Le dragon dit tout haut ce que Bilbo devait bien sentir inconsciemment,
mais qu'il refoulait dans sa gentillesse et sa courte vue. En fait preuve
qu'il ne restitue pas aux nains tout ce que lui a dit le dragon.
La description du dragon est une merveille de précision et possède
cette fois toutes les qualités d'une illustration graphique. Je
ne m'étais jamais représenté un dragon sous un jour
aussi effrayant, notamment par les vapeurs terribles qu'il crache.
Mon plaisir de lecture a certainement pâti de n'avoir qu'une semaine
pour lire ce gros livre. Je me suis mal organisé. A lire tout à
la file, le texte paraît assez laborieux, la traduction étant
parfois maladroite. Il faut au contraire prendre son temps, laisser se
déployer toutes ces entités bizarres, araignées,
gobelins et
autres.
Ayant pris conscience de cela, j'ouvre à ¾ alors que je
pensais initialement n'ouvrir qu'à ½.
J'ai visité l'exposition de la BNF et n'en ai pas été
enthousiasmé. C'était avant de lire le livre, et je ne suis
pas entré dans l'univers de Tolkien. Ce qui m'a le plus intrigué
est la minutie de son travail créateur et la palette de ses activités.
Spécialement impressionnante est la séquence vidéo
où l'on voit Tolkien calligraphier quelques lignes d'une écriture
inconnue.
Catherine (après avoir visité lexposition)
Jai trouvé lexposition très intéressante
: le monde que Tolkien a créé, les langues, quil a
même fait évoluer au cours du temps, les sources dinspiration,
médiévales, bibliques... Je ne savais pas non plus que Tolkien
était un dessinateur très doué. Bref ça ma
apporté un éclairage différent et jai repris
la lecture du Hobbit...
Synthèse
des AVIS DU GROUPE BRETON
réuni le 12 décembre, rédigée par Yolaine
Pas lu, mais
là : Cindy
|
Seules Suzanne et Yolaine ont lu le livre en entier,
soit par "obéissance", soit parce qu'elles en ont profité
pour retomber en enfance, ou du moins en adolescence, même si le
monde inventé par Tolkien ne s'adresse pas qu'aux enfants.
Suzanne s'est toutefois révoltée contre le choix de cette
littérature de "fantasy" qui l'a empêchée
de lire des tas de trucs beaucoup plus sérieux. Il est vrai qu'en
Bretagne, nous n'avons pas pu profiter de l'exposition Tolkien en cours
actuellement à la BNF. Parmi les raisons qui expliquent le peu
d'enthousiasme du groupe, le manque d'intérêt (ou même
le rejet) pour le film tiré de cette uvre a faussé
la première approche et empêché l'adhésion
spontanée à ces aventures fantastiques. Minoritaires furent
les spectatrices éblouies par les effets spéciaux de la
suite cinématographique du Seigneur des anneaux (nous n'étions
que deux).
Après ces débuts parfois laborieux, nous avons toutes été
séduites par la qualité de l'écriture et la richesse
des descriptions très bien campées des personnages, le grand
talent de conteur de Tolkien et son imagination débordante qui
nous embarque dans un univers peuplé de créatures étranges,
hobbits, nains, elfes, gollum, dragon, magicien, d'oiseaux, de loups,
d'aigles, d'araignées et d'ours qui se comportent comme des humains.
A tel point qu'on se prend à soupçonner que ce récit
censé se dérouler 3000 ans avant notre ère ressemble
furieusement au nôtre, ce qui a rompu le charme pour certaines.
D'autres ont décroché à mi-chemin à cause
de la complexité de l'enchaînement des innombrables péripéties
de ce parcours initiatique du Hobbit et de ses comparses. Elles se sont
perdues dans les labyrinthes de la forêt de Grand' Peur, les tunnels
souterrains de la Montagne Solitaire et les sentiers vertigineux de la
Contrée Sauvage. Il faudrait pourtant lire et relire tous les détails
de cette épopée pour en saisir le fil, des indices étant
semés tout le long du chemin pour en parachever la remarquable
cohérence.
Enfin cet univers imaginaire nous est en réalité très
familier, car il est bâti sur le socle de notre culture européenne
et de ses mythes, des légendes nordiques à la mythologie
grecque.
L'époustouflante érudition de l'auteur, au premier abord
un peu effrayante, est mise au service de la création d'un monde
merveilleux qui, si l'on réussit à s'y plonger, risque de
nous envoûter pour de bon (avertissement pour celles qui après
ce débat ont manifesté l'intention de terminer le livre).
Marie-Odile (avis envoyé après
la séance)
Je me souviens d'un petit hobbit aux pieds poilus bien pantouflard.
Je me souviens d'un magicien qui le sort de sa niche de confort.
Je me souviens de nains avides de retrouver un trésor perdu, jalousement
gardé par un dragon.
Je me souviens de la double face du héros: son côté
Took et son côté Baggins, l'un hérité de sa
mère, l'autre de son père, et qui s'affrontent au fond de
lui.
Je me souviens de la magie des noms propres, de lieux ou de personnages.
Je me souviens des multiples aventures, des énigmes du Golum,
de l'anneau d'invisibilité, des araignées géantes,
des elfes, de Béorn le changeur de peau, de Barde l'homme qui blesse
le dragon en son point sensible, de l'Arkenstone....
Je me souviens du retour de Bilbo chez lui alors qu'on a dispersé
tous ses biens, mais qu'il s'est enrichi de toutes ces aventures.
Je me souviens d'avoir aimé ce récit initiatique et sa leçon
de sagesse finale.
C'était il y a longtemps, bien avant les films. Et mon plaisir
de lecture s'amplifiait de celui qu'avaient des élèves,
pas forcément bon lecteurs, à se laisser emporter par ce
récit bouillonnant.
Je l'ouvrais en grand.
UN PEU DE DOCUMENTATION
Traductions - Télévision - Radio - Sites - Fantastique ou
fantasy - Les différents genres de fantasy - Jeux - Repères
biographiques - Publications en français - Livre choisi en rapport
avec l'exposition - Presse sur Tolkien et l'exposition
Traductions
- deux
traductions du Hobbit
> de Francis
Ledoux, Stock 1969
> de Daniel
Lauzon (québécois), Christian Bourgois 2012
- Comparaison des traductions
- Interview du dernier
traducteur
Télévision : excellent documentaire de François Busnel en ligne, "RR Tolkien, le seigneur des écrivains", La Grande Librairie, 10 décembre 2014, 1h.
Radio
- France
Culture, Parlez-vous
Tolkien ?, La Compagnie des poètes de Manou Farine, 13
décembre 2019
- France Culture, Une
vie une uvre par Lydia ben Ytzhak et Marie-Laure Ciboulet, 14
décembre 2019 (rediffusion), 58 min
- France Culture, La Compagnie des auteurs de Matthieu Garrigou-Lagrange,
du 26 au 29 novembre 2018, 1h chaque épisode : 1/4 Une
vie ordinaire
2/4 L'inspiration
de Tolkien
3/4 Un
Catholique "extraordinaire"
4/4 Tolkien
et la fantasy
Sites
- Le site
de Tolkiendil, Association Loi 1901 pour la promotion de l'uvre
de J.R.R. Tolkien, ultra complet.
- Le site Pour
Tolkien, réalisé par Vincent
Ferré, professeur à l'université, LE spécialiste
de Tolkien
(FAQ : Tolkien est-il un auteur pour enfants ? Pourquoi avoir choisi
de créer un monde merveilleux ? Est-il vrai qu'il n'y pas de femmes
dans Le Seigneur des Anneaux ? Qu'en est-il des accusations de
racisme dont il est l'objet ?....)
- Le site anglais de la Tolkien
Society
- Dictionnaires et lexiques en ligne pour
s'initier au sindarin et au noldorin...
Jeux
On peut retrouver son cher Hobbit dans des jeux
de toutes sortes : jeux de cartes, jeux de figurines, jeux de société,
jeux de rôle, jeux vidéo...
Fantastique
ou fantasy - Les différents genres
de fantasy
Tolkien appartient
au genre de la fantasy ; son uvre eut un impact décisif.
Mais qu'est-ce donc que la fantasy ?
-
La fantasy ? À ne pas confondre avec le fantastique,
dont voici une célèbre définition de Todorov :
"Le fantastique, c'est l'hésitation éprouvée
par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à
un événement en apparence surnaturel" (Introduction
à la littérature fantastique).
-
Le genre de la fantasy se définit par un univers distinct du "monde
réel", avec ses propres lois et caractéristiques,
qui "réinvestit le merveilleux des contes, mythes et légendes
et construit des mondes où ce surnaturel magique est normal. Ce
genre prend ses racines en Angleterre, entre la deuxième moitié
du XIXe siècle et les deux guerres mondiales, sur fond de révolution
industrielle, de transformation des paysages et des modes de vie, avec
une volonté de faire revivre des traits de civilisation perçus
comme disparus..." (voir la suite avec
la spécialiste Anne Besson).
-
Depuis les années 1950, la fantasy s'est largement divisée
en de nombreux registres : high fantasy, heroic fantasy, dark fantasy,
urban fantasy, erotic fantasy (voir
les distinctions plus en détail).
Repères biographiques
Voir une biographie illustrée très bien faite sur Tolkiendil.
Juste quelques gros plans (précocité et groupes de lecture...) :
- 1896, il a 4 ans : décès de son père (sa mère
mourra quand il aura 12 ans), alors que sa femme et leurs deux enfants
sont en voyage en Angleterre. Elle trouve un petit pavillon de campagne
au sud de Birmingham, endroit idyllique où Ronald apprend à
aimer la nature dont l'importance se révèle dans ses livres.
Sa mère s'occupe de son éducation : il sait lire à
4 ans et se montre très doué en langues (il préfère
le latin au français à cause de la sonorité...),
en botanique et en dessin. A 7 ans, il écrit sa première
histoire (une histoire de dragons bien sûr).
- 1910 : à la King Edwards School de Birmingham, il forme
avec des camarades le T.C.B.S. (Tea Club Barrovian Society), né
de soirées passées à prendre le thé et discuter
à la bibliothèque...
- 1930-1950 : professeur à l'Université d'Oxford, il participe
aux réunions des
Inklings, un groupe d'amis réunis par la littérature
: C.S. Lewis,
Charles
Williams, Owen
Barfield, puis Christopher
Tolkien ; leurs activités consistent essentiellement à
lire et discuter les uvres que les membres sont en train de composer.
Il n'y a dans le groupe ni règles, ni responsables. En littérature
les Inklings apprécient la fiction narrative et tout particulièrement
le genre fantastique. Les valeurs chrétiennes sont notablement
présentes dans l'uvre de plusieurs Inklings. Un colloque
à Cerisy a été consacré à "Tolkien
et les Inklings"...
- 1937 : publication du Hobbit 1969 : traduction de Francis
Ledoux, Bilbo le Hobbit 2012 : traduction de Daniel Lauzon,
Le Hobbit.
- 19541955 : Le
Seigneur des anneaux (en France en 1972-1973)
- 1973 : mort de Tolkien
- 1975 : Christopher Tolkien,
son fils, commence la publication posthume des uvres de son père,
très nombreuses et non publiées de son vivant :
Publications en français
(date de première publication des livres)
- 1976 :
Les Lettres du Père Noël
- 1977 : Le
Silmarillion
- 1979 : Peintures
et aquarelles
de J.R.R. Tolkien
- 1980 : Contes
et légendes inachevés
- 1981 : Lettres
de J.R.R. Tolkien
- 1982 : Monsieur
Merveille
- 1983 : Les
Monstres et les critiques et autres essais
Début de la publication de l'Histoire de la Terre du Milieu
en 12 volumes...
- 1996 Parution du dernier volume de
L'Histoire de la Terre du Milieu
- 1998 : Roverandom
- 2003 :
Faërie et autres textes
- 2007 : Les
Enfants de Húrin
- 2009 : La
Légende de Sigurd et Gudrún
- 2013 : La
Chute d'Arthur
- 2014 : Beowuff,
traduction et commentaire
- 2015 : L'Histoire
de Rullervo
- 2017 : Beren
et Lúthien
- 2018 : La
Chute de Gondolin
Livre choisi en rapport avec l'exposition
"Tolkien,
voyage en Terre du Milieu" du 22 octobre 2019 au 16 février
2020 à la Bibliothèque François Mitterrand :
300 pièces exposées concernant lhomme et son uvre,
nombreux manuscrits et dessins originaux de Tolkien.
- Dossier de presse ICI.
- Visite en images LÀ.
- Conférences de spécialistes mises en ligne : conférence
inaugurale" - "Tolkien
père et fils" - "Linvention
des langues" - "J.R.R.
Tolkien, poète de la route perdue" - "Illustrer
Tolkien" - "Tolkien
géographe" - "Traduire
Tolkien".
Presse sur Tolkien et l'exposition
Les articles récents sont innombrables en raison de l'exposition.
Juste deux dossiers :
- Chroniques, BNF, n° 86,
septembre-décembre 2019
- Le Monde, 25 octobre 2019
- Libération, 8 décembre
2019
Vue partielle du rayon Tolkien à la petite librairie de la BNF
Nos
cotes d'amour, de l'enthousiasme au rejet :
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