Statue représentant
Marcel Aymé, réalisée par Jean Marais, à
Paris place Marcel-Aymé
dans le 18e
au bas de la rue Norvins
Les 10 nouvelles
du recueil
(en ligne)
- Le passe-muraille
- Les Sabines
- La carte
- Le décret
- Le proverbe
- Légende poldève
- Le percepteur d'épouses
- Les bottes de sept lieues
- L'huissier
- En attendant
Quatrième de couverture :
"Il y avait à
Montmartre, au troisième étage du 75 bis de la rue d'Orchampt,
un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don
singulier de passer à travers les murs sans en être incommodé.
Il portait un binocle, une petite barbiche noire et il était employé
de troisième classe au ministère de l'Enregistrement. En
hiver, il se rendait à son bureau par l'autobus, et, à la
belle saison, il faisait le trajet à pied, sous son chapeau melon.
Dutilleul venait d'entrer dans sa quarante-troisième année
lorsqu'il eut la révélation de son pouvoir."
édition de
1943
Photos prises par Fanny en décembre 2017
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Marcel Aymé (1902-1967)
Le passe-muraille (1943)
Nous avons lu ce livre en décembre
2017.
Le
groupe de Tenerife le lira plus tard, en juin 2024.
Voir en bas de page de la documentation
sur Marcel Aymé et son uvre.
Séverine entre et(avis
transmis)
Mon marque-page est gentiment installé sur la nouvelle "Le
percepteur dépouses". Jai hâte de la lire !
Je nai donc pas eu le temps de finir le recueil de Marcel Aymé,
mais ce que jai lu ma beaucoup plu. "Le passe-muraille"
bien sûr, mais toutes les autres nouvelles, avec un petit faible
pour "Les Sabines" et "Le proverbe". Cest une
lecture rafraîchissante qui fait du bien à la tête.
Jaime beaucoup limaginaire de Marcel Aymé, on nest
pas loin du conte avec un voyage dans des contrées inconnues et
parfois dans un retour en arrière dans les années 40 à
Paris. Et un peu dhumour aussi nest pas si courant en littérature,
cest donc fort agréable ! Et pour finir, cest
un très bon choix, parfaitement adapté à la saison.
J'ouvre entre ¾ et "en grand".
Danièle
J'ai bien aimé. Je n'ai pas lu tout le recueil. Ce que j'ai lu
est délicieux. C'est approprié à la saison. J'ai
apprécié l'humour, l'imagination, la créativité.
Surtout "Le passe-muraille" m'a plu. Et "L'huissier"
aussi. Il y a un art de la litote, et beaucoup d'humour. Cet art de la
litote marche très bien. J'ai pensé à La Fontaine,
aux Caractères
de La Bruyère. Marcel Aymé a beaucoup d'imagination. Quand
il perd son humour, je laisse tomber. J'ouvre aux ¾.
Christelle
J'ai relu avec plaisir
ce recueil, mais pas encore entièrement je n'ai pas eu le temps.
J'ai eu beaucoup, beaucoup de plaisir pour "Le passe-muraille",
le même qu'il y a 30 ans. D'ailleurs, j'en avais un excellent souvenir.
Il y a plein de détails, un joli style, de l'humour, des personnages
truculents, beaucoup d'imagination. J'ai pensé à Pennac
dans la description des rues, de l'ambiance de quartier... Pour ce qui
est des autres nouvelles que j'ai eu le temps de lire, "Le percepteur
d'épouses" par exemple, il y a beaucoup d'humour et d'absurdité
et en même temps une satire des fonctionnaires, des relations inter-humaines
très bien sentie. En revanche, dans la dernière nouvelle
"En attendant", avec cette rencontre de 14 personnages devant
le magasin d'alimentation en temps de guerre, le registre est différent,
il n'y a plus d'humour, c'est triste. On se retrouve dans la peur des
personnages à cette étape de leur vie. C'est dur de finir
sur cette note. J'ai hâte de revenir en arrière sur les autres
nouvelles. J'ouvre en grand.
Claire
C'est une découverte pour moi, car à part des souvenirs
délicieux de Delphine
et Marinette, j'ignorais tout de Marcel Aymé. J'ai adoré
ces nouvelles, c'est savoureux, un plaisir de la langue et du récit.
Il y a un humour particulier, on va dans le fantastique, mais avec une
certaine logique. J'ai aimé le style surprenant. J'ai lu autour,
sur Marcel Aymé, et tout ce qu'il a fait m'a enthousiasmée :
quel parcours ! J'ai aimé le film Le passe-muraille que
nous avons vu ensemble, inventif lui aussi. A propos de l'univers de Marcel
Aymé, j'ai trouvé très éclairante l'expression
"réalisme
magique" qui lui va à merveille et qui en général
nous renvoie aux Sud-Américains. Nous avons nous aussi notre grand
auteur au réalisme magique. J'ouvre en grand.
Geneviève
Je n'ai pas tout lu j'ai pris au dernier moment une édition
jeunesse avec seulement trois nouvelles : "Le passe-muraille",
"Le décret", "L'huissier". C'est rapide à
lire, il va à l'essentiel, avec une économie de moyens maximum.
Il y a une allégresse dans la manière de raconter,
une drôlerie, très intéressante. C'est en plus une
plongée dans le monde de la bureaucratie des années 50.
"Le décret" est intéressant, avec le retour sur
la seconde guerre mondiale, avec un regard très singulier. Je suis
contente de l'avoir lu. J'ouvre aux ¾.
Françoise
J'ai lu seulement "Le passe-muraille" dans une édition
différente de vous, avec "Rue
Saint-Sulpice" et "La
traversée de Paris". "Le passe-muraille", j'ai
beaucoup aimé : l'humour, le style un peu désuet, c'est
rafraîchissant et intelligent. Il y a une dimension assez cruelle.
J'ai aimé "La traversée de Paris", à l'origine
du film.
J'ai aimé la fantaisie exploitée du point de vue littéraire.
Au bout de trois nouvelles, je sature. J'ouvre en grand. Qui l'a proposé
?
Claire
Plusieurs d'entre nous ont eu l'idée de lire
Marcel Aymé en découvrant à l'expo
de la BNF sur Topor (dont nous avons lu Le
locataire chimérique) qu'il avait illustré toute
l'uvre de Marcel Aymé (6
tomes !), avec des illustrations formidables (ICI).
Séverine qui en était a dit ici un jour : et si on
lisait Marcel Aymé pour Noël ? Et c'est Catherine qui
a lancé l'idée du "Passe-muraille".
Monique S
Je craignais cette lecture car quand j'étais prof, j'ai souvent
donné à étudier ces nouvelles, de même que
Le Horla. Les élèves aimaient découvrir le
mécanisme du fantastique qui se révèle souvent peu
à peu dans un récit a priori très réaliste.
J'ai relu "Le passe-muraille" avec beaucoup de plaisir. On commence
dès la première phrase avec son étrange pouvoir de
traverser les murs ; on entre franco dans le fantastique. J'accepte
et je suis complètement Marcel Aymé. Il y a une critique
de la bureaucratie, de la prison, de la presse
valable aujourd'hui.
Et en plus, c'est très comique. J'ai lu ensuite "Les Sabines".
L'auteur se lance dans une fantaisie débridée avec le don
d'ubiquité. J'ai moins aimé la fin : cette identité
de rédemption par le mal.
Pour conclure, c'est rare de trouver des livres qui font sourire et rire.
J'ouvre aux ¾.
Monique L
J'ai lu l'ensemble des nouvelles. Je les ai trouvées inégales.
Et "Les Sabines", c'est un peu long. J'ai aimé l'humour,
le fantastique, le surréalisme, la dérision, le cynisme,
la finesse. J'ai aimé le déplacement
de la virgule par le chef. L'atmosphère de l'occupation est
présente, les décisions administratives absurdes. Il y a
un fatalisme, une mélancolie. Dans "En attendant", le
Juif dit juste "Je suis juif." Il y a une concision très
intéressante. C'est un peu daté, malgré ses qualités.
Les lecteurs de l'époque l'ont certainement reçu différemment
de nous. J'ouvre aux ¾.
Catherine
Je l'ai lu quand j'avais neuf ans, mon père me l'avait conseillé
et j'avais adoré. Mon père adorait Marcel Aymé. Dans
ma famille, on répétait des phrases telles que "Monsieur,
vous êtes un voyou, un butor et un galopin." C'est drôle.
Je l'ai relu et j'ai retrouvé tout le plaisir, l'humour loufoque.
J'aime les nouvelles sur le temps ("La carte", "Le décret).
Marcel Aymé est doué pour les nouvelles qui croquent la
vie de bureau de façon critique, il y a beaucoup d'inventivité,
de jeu. C'était intéressant que ce soit centré sur
la guerre aussi. Il y a un aspect poétique, avec la mort de l'huissier.
"Le percepteur d'épouses", c'est loufoque. J'ouvre en
grand alors que j'avais peur d'être déçue, 50 ans
plus tard...
Brigitte
J'ai un problème avec Marcel Aymé dont j'ai lu plusieurs
livres : La vouivre,
Les contes du chat
perché... J'oublie tout de suite, alors que cela me plaît ;
je ne comprends pas pourquoi j'oublie ainsi. Hier, j'ai dû regarder
le film Passe-muraille
avec Michel Serrault, pour me remémorer l'histoire.
Ce que j'apprécie dans l'écriture de Marcel Aymé,
c'est son immédiateté, les mots ont le sens qu'ils sont
sensés avoir ; c'est une sorte de libération, par rapport
à la littérature moderne, où tout est plus compliqué ;
ici, on est libéré de l'angoisse d'avoir à se demander
si on a bien compris le projet de l'auteur. Il y a une fraîcheur
bien agréable, même si c'est une écriture datée.
Un mot est un mot. Aujourd'hui, on a perdu cette spontanéité.
Mais cela m'ennuie d'oublier aussitôt le contenu de ces nouvelles.
Par exemple "Le décret", c'est en entendant Catherine
en parler, que le contenu m'est revenu. Peut-être cet oubli vient-il
de ce que jamais je ne me suis identifiée à aucun des personnages.
J'ouvre aux ¾.
Manuel
J'ai lu seulement "Le passe-muraille" je croyais
qu'il ne fallait lire que cette nouvelle.
Claire (l'air désespéré)
Manuel
Comme vous, j'y ai trouvé de la fraîcheur, de la spontanéité.
J'ai envie de lire les autres nouvelles. J'ai aimé les néologismes.
Et le médecin qui le soigne comme si traverser les murs était
une maladie courante !... J'ouvre aux ¾.
Annick A
Je ne devais pas venir. Je n'ai rien lu de Marcel Aymé. Je ne le
connaissais pas. J'ai lu très rapidement la première nouvelle
"Le passe-muraille". Je n'ai pas du tout eu le temps de réfléchir,
ayant décidé à la dernière minute de venir.
Je n'ai donc pas d'avis. En fait je n'aime pas le fantastique. Mais en
vous écoutant, je pense que je suis passée à côté.
Il y a ce fantasme de dédoublement dans "Les Sabines",
ce désir de mener plusieurs vies. Je vais lire les autres nouvelles
pour me faire un avis.
Lisa
J'ai découvert Marcel Aymé. J'ai lu Les
contes du chat perché, j'ai adoré. J'ai lu seulement
"Le passe-muraille", Manuel m'ayant dit qu'il n'y avait que
cette nouvelle à lire... que j'ai adorée. J'ouvre en grand.
Quel plaisir de lecture ! C'est un livre drôle, agréable,
bien écrit. Il m'évoque Topor et comme lui, c'est un écrivain
qui invente, qui a de l'imagination. Ça nous change de l'autofiction
et des livres qui utilisent des personnages ou faits réels !
J'ouvre en grand.
Fanny
C'est une fraîcheur à la lecture, qui prend tout de suite.
J'ai aimé comme toi, Catherine, ce qui a rapport au temps. "La
carte", c'est drôle. "Le décret" a beaucoup
de profondeur, sur le rapport au temps et à l'existence. Dans "Le
décret", le personnage sait ce qui va se passer : "Avec
ce champ de dix-sept années qui s'ouvre devant moi, mais dix-sept
années déjà explorées, connues, j'ai plus
d'expérience que tous les vieillards de France et de Navarre. Je
suis un pauvre vieil homme. Il n'est pour moi lendemains ni hasards. Mon
cur ne battra plus de l'attente des jours à venir. Je suis
un vieux. Me voilà réduit à la triste condition d'un
d'dieu. Pendant dix-sept ans, il n'y aura pour moi que des certitudes.
Je ne connaîtrai plus l'espoir". Il y a une grande
densité de réflexion. Il y a aussi un côté
irrévérencieux et amoral très agréable, par
exemple dans "Les Sabines". Et la légende poldève"
! La fin des nouvelles, on les voit venir ; la fin du "Passe-muraille"
est un peu factice, le procédé est un peu gros. La dernière,
"En en attendant" est beaucoup plus sombre. J'ai grandi dans
le 18e. Ma grand-mère était couturière rue Hermel
et il y a dans une des nouvelles une couturière rue Hermel... J'ouvre
en grand.
Jacqueline
Je l'avais lu il y a plus de 60 ans, j'en gardais le souvenir de quelque
chose de très artificiel que je n'avais guère envie de relire...
Aussi ai-je lu "Le passe-muraille" sur
le site. J'ai été surprise de mon plaisir. Certes la
satire est un peu facile mais tout est enlevé et si bien mené...
J'ai pensé à ma tante que je trouvais si sérieuse
et qui adorait Marcel Aymé. Pourtant les sabines m'ont plutôt
lassée. J'ai emprunté à la bibliothèque le
volume entier de nouvelles. Je me suis plongée avec délices
dans les histoires de Delphine
et Marinette et leur humour, ravie d'en découvrir que je ne
connaissais pas. J'ai lu "Knate" qui m'a beaucoup intéressée
par son côté franchouillard, mais qui me laisse perplexe.
J'ouvre ¾ pour "Le passe-muraille".
Claire
Marcel Aymé dit "Et si..." et il développe ce
qui s'ensuit dans une logique implacable.
Danièle
"Et si...", c'est un procédé aussi. Il y a un
désir de puissance, avec l'ubiquité, la traversée
des murs : ça fait rêver.
Brigitte
Et un désir de liberté aussi.
Monique S
Le fantastique nous fait franchir les limites de notre nature.
Annick A
Est-ce que ça se termine toujours mal ?
Françoise D
Il y a toujours un côté sombre.
Catherine
Dans la nouvelle "Les boîtes de peinture", c'est tragique,
Delphine et Marinette ont réduit la taille des animaux et les horribles
parents vont rentrer.
Monique S
A propos de cet aspect dit "daté" de l'écriture,
il faudrait voir s'il ne s'amuse pas à des pastiches, de Victor
Hugo avec sa cour des Miracles par exemple, ou certaines scènes
de Dickens.
Claire
Son texte sur le roman de
1929 est savoureux.
Qui évoquait tout à l'heure le scandale de La Jument
verte ? Le début
vaut le voyage...
Puis nous évoquons le rôle
"patrimonial" de l'école sans laquelle Marcel Aymé
serait perdu corps et âme... oui mais à quel prix quand littérature
rime avec questionnaires... Nous soulignons le rôle des profs, ceux
qui font "vivre l'expérience littéraire". Danièle
évoque une prof qui prenait parti violemment pour des personnages
de Stendhal, laissant sciées les lycéennes qui découvraient
qu'on pouvait avoir des émotions et des opinions, Brigitte se souvient
des titres interdits écrits au tableau (Le Blé en herbe).
Toujours au chapitre nostalgie heureuse de Noël, nous évoquons
le livre de Bernard Pivot La
bibliothèque idéale de 1988 que nous consultions
dans le groupe jadis pour avoir des idées de titres, nous permettant
de faire le tour des pays, des genres, avec des choix indiscutables, toujours
actuels : Marcel Aymé s'y trouve !
Anne (du
nouveau groupe dont les avis suivent)
Marcel Aymé est un conteur : "Il
y avait (il était une fois) à Montmartre un excellent monsieur
untel. Il portait un binocle, une petite barbiche noire"
Ses nouvelles se terminent également comme un conte, une légende
ou un poème, "les
noctambules qui descendent la rue Norvins entendent une voix assourdie qui
semble venir d'outre-tombe
C'est Garou-Garou qui lamente
et
les notes envolées des doigts engourdis du musicien pénètrent
au cur de la pierre comme des gouttes de clair de lune".
Que de genres, que d'inventions, quelle richesse d'idée ! Si
la thématique du dédoublement, de l'inquiétante étrangeté,
revient souvent, il m'a semblé que chaque nouvelle prend une tournure
étonnamment différente à chaque fois.
En plus de l'admiration que j'ai éprouvée pour la beauté
de l'écriture, pour l'humour cocasse, le sens de l'absurdité,
la finesse et le sens critique, j'ai eu un fou-rire, seule dans le métro,
comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps, ce livre
m'a permis de lâcher prise. D'ailleurs tous ses personnages à
un moment donné sont dépassés par l'extrême du
fantasme voire une "petite folie" qui se déclenche précisément
dans un processus. Marcel Aymé est aussi un inventeur de mots dont
la drôlerie s'ajoute aux enfilades d'ironies et de dérisions
qui parsèment ses textes : "le
docteur découvrit la cause du mal dans un durcissement hélicoïdal
de la paroi strangulaire du corps thyroïde " ou encore :
pour guérir de son mal il fallait que Garou-Garou prenne "deux
cachets par an, l'absorption de poudre de pirette tétravalente, mélange
de farine de riz et d'hormone de centaure", presque du Molière
qui lui aussi tournait en dérision la prétention du sérieux
mais il place ses personnages dans l'enfance : "Garou-Garou",
n'est-il pas comme un substitut du fantasme du loup garou ? J'ai eu
parfois l'impression d'avoir affaire au capitaine Haddock avec ses gros
mots ou bien celle de me trouver dans le monde poétique et absurde,
de Raymond Devos.
Et puis, Marcel Aymé règle ses comptes avec la société.
Qu'il s'agisse du peintre Gen Paul à Montmartre qui a en effet existé,
qu'il s'agisse des institutions ou des artistes, il se moque de tout et
peut être de lui-même.
Sur le plan psychologique j'ai trouvé très juste la façon
dont trois choses viennent faire effraction dans les manies du fonctionnaire
Dutilleul : d'une part un conflit entre le Dutilleul qui veut cadenasser
le désir, s'en défendant quand il acquiert le pouvoir de passer
les murs : "Cette étrange
faculté (...) ne laissa pas de le contrarier un peu" ;
il est débordé par l'agressivité, le fait de faire
voler en éclat la normalité, les conventions, l'honnêteté,
ce qui l'amène à la violence, à la délinquance
; puis, débordé par l'érotisme, il arrête tout
cela qui n'aurait plus de limites sans le deuxième cachet qui rétabli
une défense "béton" en l'enfermant à jamais
au milieu d'une muraille.
Pour tout cela et grâce à mes éclats de rire qui ont
parsemé cette lecture, j'ouvre grand ce livre.
Audrey
Est-ce que le fantastique ne permet pas de révéler une part
d'inconscient ? De fantasme ? Sans le fantastique, le personnage
serait écrasé.
Françoise H
Tu en as une lecture très riche, Anne. Pour ma part j'ai trouvé
ça vieillot. Des tournures du type "un
excellent homme", qui emploie ce genre de tournure ?
Anne
Il le fait exprès.
Ana-Cristina
Je pense que le côté désuet est dû au fait que
cela a été écrit dans les années 1940.
Françoise H
Je ne suis pas d'accord. C'est désuet. Quand on lit Zola, on n'a
pas l'impression que c'est daté, désuet. Cela m'a rappelé
les
ronds-de-cuir de Georges Courteline, Feydeau.
Je n'ai pas du tout été prise. Je n'ai pas aimé.
Mais je vais le relire grâce à toi, Anne.
Audrey
J'ai lu "Le Passe-muraille", étonnée. Chaque page
était riche, d'information, il y avait un rythme dense. J'étais
très étonnée d'arriver à la fin. J'ai pris
du plaisir à lire la nouvelle. Elle a un rythme condensé.
"Les Sabines", j'ai trouvé cela laborieux et long. Il
y a des incohérences liées au fantastique.
Il parle du désir féminin, mais montre qu'elle doit quand
même payer. La morale la rattrape. Tout cela n'est pas très
cohérent. Pourquoi ne se rassemble-t-elle pas alors qu'il y a des
viols ? Je ne me suis pas attachée. Il n'y a pas d'incarnation
très forte. Les intrigues des personnages ne m'ont pas intéressée.
J'ai lui aussi "La carte" et "Le décret".
Il me semble qu'il l'a écrit pendant la Guerre et cela donne du
relief à la nouvelle. Savoir cela change le regard que l'on porte
sur les nouvelles.
"En attendant" (la dernière nouvelle du recueil) n'est
pas fantastique. Tous ces personnages pourraient être ceux des nouvelles
comme la femme qui prend plaisir à sa vie seule. C'est une Sabine.
Elle est heureuse seule mais attend aussi que son mari revienne. Ces personnages
alimentent les autres.
En conclusion, le registre fantastique me tient à distance. Cela
m'a plu dans une légèreté, mais non dans une réflexion
ou un plaisir littéraire.
Émilie
J'associais Marcel Aymé à la littérature enfantine.
En effet, j'ai lu certains des Contes
du chat perché étant enfant.
Les thèmes abordés sont ici des thèmes pour adultes.
C'est court et plutôt agréable à lire.
Les personnages ne m'ont pas intéressée. Cela s'est donc
avéré être divertissant mais pas émouvant.
Je trouve les idées très inventives, mais j'ai eu parfois
l'impression que Marcel Aymé était un peu moralisant. Dans
"Les Sabines", la femme qui assouvit ses désirs et punie
car violée puis se laisse mourir. Dans "Le passe-muraille",
lorsque Dutilleul a une aventure avec une femme mariée, sa distraction
le perd.
Audrey
Je me demande si "Les Sabines", ce n'est pas une parabole visant
à décrire les femmes en général.
J'ai vraiment aimé certaines des nouvelles dont "La carte".
Je me suis un peu lassée au fur et à mesure. Je ne lis pas
souvent des nouvelles, donc c'est peut-être ce qui m'a lassée.
On s'attache peu aux intrigues et le rythme est un peu répétitif :
un personnage normal qui a un don ou qui traverse un événement
extraordinaire qui finit par être dépassé par la folie/le
délire et un revirement de situation à la fin. Comme cela
a déjà été dit, je n'ai pas l'impression que
ce sont les personnages qui sont fous, mais que le fantastique leur tombe
dessus.
Je ne me suis pas investie dans la lecture de chaque nouvelle. J'ouvre
à moitié.
Ana-Cristina
Après la lecture des toutes premières pages je me suis dit :
"cest très bien écrit, Marcel Aymé est
un très bon conteur, mais ses personnages clos et ses histoires
lisses vont vite me lasser...". Puis, avançant dans ma lecture,
jai changé davis : "non ! Vraiment...
jai jugé trop vite !" En plus dêtre
bien écrites, ces nouvelles ont pour protagonistes des personnages
vraiment originaux et qui débordent de leur cadre de papier pour
venir baver dans le XXIe siècle et frapper à "ma porte",
le style est vif et les histoires pas du tout lisses il suffit
de penser à la fin étonnante du "Passe-muraille".
Je perçois ces histoires comme des récits ornés très
discrètement de petits tiroirs que je peux ouvrir à mon
gré. Dans lesquels sont rangées des images que je peux observer
à ma fantaisie. Je peux aussi y trouver matière à
réfléchir, si jen ai envie. Par exemple à la
page 78 : "Il
m'a expliqué que chaque individu vit des milliards d'années,
mais que notre conscience n'a sur cet infini que des vues brèves
et intermittentes, dont la juxtaposition constitue notre courte existence.
Il a dit des choses beaucoup plus subtiles, mais je n'y ai pas compris
grand-chose. Il est vrai que j'avais l'esprit ailleurs. Je dois voir Élisa
demain."
La fin des nouvelles a une visée morale. Je pense que tant que
la morale ne devient pas un prétexte à tyrannie, elle peut
être un garde-fou. Les fous, ces personnes qui sortent de lordinaire,
des immoraux par définition, lauteur les met à lhonneur.
La folie est amusante mais aussi très angoissante quand elle déborde
trop du broc commun, mais aussi et surtout quand elle passe pour le lot
du commun. Le fantastique et lhumour ne permettent pas docculter,
bien au contraire, langoisse qui naît de cet épanchement.
Quest-ce qui provoque la bascule des personnages du monde limité
des possibles vers celui de linfinité des possibles ?
Je crois que cest la difficulté dexister. Il suffit
dobserver le personnage principal des deux premières nouvelles :
le petit homme chétif du "Passe-muraille" et Sabine,
la Madame Bovary à deux sous des "Sabines". Lun
et lautre narrivent pas à vivre comme "tout le
monde". Et cest leur mauvaise conscience qui les tue. Dailleurs,
dans ce livre, je vois à luvre la conscience et ce
qui la rend tangible, la mauvaise conscience. Jai limpression
que Marcel Aymé travaille sur ce matériau-là. Ces
nouvelles ont été écrites dans les années
1940. Le sentiment dinsécurité qui règne alors
transparaît dans ces histoires. Ne pas vouloir ou ne pas pouvoir
faire comme tout le monde est risqué (et cest un euphémisme !).
Anne
Ce qu'il est étonnant de constater c'est que pendant la Guerre,
la vie continuait, des livres étaient publiés et celui-ci
n'a pas été censuré malgré la critique qu'il
porte des institutions, notamment.
Nieves commente : comme d'habitude, notre séance
a été un grand plaisir, malgré le faible nombre de
participants (juillet et les vacances, c'est normal). On a bien aimé
les contes de Marcel Aymé, surtout le côté humoristique
et fantaisiste des histoires. Ça nous a un peu soulagées des
lectures précédentes un peu trop denses... Lourdes, qui n'était
pas là, nous a dit qu'elle avait bien aimé le livre.
Lourdes
Des histoires m'ont fait rire, d'autres m'ont étonnée à
cause de la grande imagination de l'auteur, d'autres m'ont émue
par ses images sanglantes de la misère. Une lecture plaisante en
général.
José Luis
Texte de lecture très facile, plaisant, réjouissant, imaginatif
et, en général, plein d'humour, si l'on fait exception du
dernier chapitre où la brutalité des inégalités,
des injustices et des difficultés de la vie - liées à
la guerre qui fait rage en France et en tout l'Europe à ce moment-là
- prennent le dessus. En concluant par cette dénonciation du malheur
des gens, lié au plus grand malheur qui est la guerre, Aymé
quitte son rôle d'amuseur et prend l'habit du sociologue averti
et engagé.
Je n'ai qu'une seule objection à faire, mais qui atteint l'ensemble
des récits du livre : l'auteur a du mal - ce n'est que mon
opinion, évidemment - à conclure chaque morceau à
la hauteur de ce qui le précède. C'est comme si ayant tellement
- et magistralement - compliqué l'action de chaque conte, il était
incapable de trouver une conclusion suffisamment intelligente et satisfaisante
ou bien que, fatigué de tout le travail préalable, il cherchait
à s'en débarrasser par la voie la plus rapide.
Ce jugement de ma part, somme toute aimable, veut-il dire que le livre
m'a semblé intéressant ? Eh non ! Ce n'est - à
l'exception ci-dessus indiquée - qu'un simple divertissement, un
texte pour se désennuyer quand on n'a pas d'autre chat à
fouetter. Ou bien - si je cherche à être juste, en tenant
compte des circonstances où le livre a été écrit
- pour faire rire et redonner ainsi, le temps de quelques minutes, le
goût de vivre à des gens - tout un peuple - qui vit au milieu
d'une guerre. Accepter cette possibilité comme but du livre ne
m'empêchera pas de redire qu'il ne m'a pas intéressé.
Nieves
Après des lectures très intenses, j'ai trouvé ce
recueil de contes très rafraîchissant. L'imagination extraordinaire
de l'auteur, les situations farfelues de chacun des récits et une
écriture qui rend très facile la lecture m'ont fait sentir
le plaisir de lire. Pourtant, on ne peut pas dire qu'il n'y ait pas un
arrière-plan sérieux.
Par exemple, il y a une critique sociale dans "le Passe-muraille".
M. Dutilleul, fonctionnaire de troisième catégorie, humilié
dans le plus profond de son être par son chef, décide d'utiliser
sa capacité de traverser les murs pour se venger. Il va ainsi pouvoir
voler dans les banques et conquérir de belles filles et, très
fier de son succès, il décide de se faire connaître
comme Garou-Garou. Cependant, il va vite perdre ce pouvoir à cause
d'un médicament, donc quelqu'un comme lui, ne pourra jamais réussir
un pari pareil. La réalité s'impose, et il perd son pari.
Il aurait dû rester à travailler dans son débarras
Il y a aussi un arrière-plan social dans "Les bottes de sept
lieues". Le petit Antonio et sa bande d'amis raffolent de ces bottes,
exposées dans la vitrine d'une boutique un peu bizarre. Ils voudraient
tous les acquérir, mais le prix est exorbitant. Pourtant, La maman
d'Antonio, la plus pauvre des parents du groupe, réussit à
les acheter très bon marché, car le boutiquier fête
son anniversaire le jour où elle passe les acheter. Avec le pouvoir
des bottes, elle et son fils pourront se permettre d'acheter et de jouir
d'un tas de choses. Bien sûr, cela ne peut être qu'un rêve
d'enfant, car on peut déduire qu'Antonio et sa mère seront
toujours les plus pauvres du coin.
On peut trouver aussi un profond sentiment anti-belliciste et anti-religieux,
surtout dans l'histoire de la bigote qui fait sauter tous ses préjugés
dans l'air, quand son neveu, jeune pervers, mort à la guerre, coïncide
avec elle dans la queue de S. Pedro pour entrer au ciel et la fait
passer devant ceux qui attendaient depuis longtemps avant elle, en disant
que c'est la catin de la troupe. Humour noir aussi, quand les militaires
sont mis en tête de la queue pour entrer au ciel, ils ont, bien
entendu, tous les pouvoirs devant les pauvres mortels.
Bref, chaque histoire a son côté humoristique et envoie également
un clin d'il à tous les problèmes sociaux, la misère,
la souffrance, l'atmosphère d'une société morne et
triste qui subit l'occupation allemande et le désastre d'une guerre
terrible, si bien que la fin des histoires reste ouverte et permet au
lecteur de tirer ses propres conclusions. Sous la plume de Marcel Aymé,
tous les miracles sont possibles
SUR
MARCEL AYMÉ ET SON UVRE
Pourquoi Marcel Aymé ?
Plusieurs d'entre nous ont eu l'idée de lire Marcel Aymé
en découvrant à l'expo
de la BNF sur Topor (dont nous avons lu Le
locataire chimérique) qu'il avait illustré toute
l'uvre de Marcel Aymé (6
tomes !). Des illustrations
ICI.
Qui est Marcel Aymé ?
Le site de la Société des amis de
Marcel Aymé fort bien fait présente son parcours
(biographie liée aux publications)
et son uvre aux
multiples facettes : romans,
nouvelles
et contes,
théâtre,
cinéma,
et aussi des essais,
préfaces
(75), des
articles (des centaines), des
chansons (des dizaines).
Pour tout savoir et encore plus... : le spécialiste de Marcel
Aymé est incontestablement Michel
Lécoureur, son biographe, auteur de nombreux livres sur Marcel
Aymé, et qui a dirigé la publication de ses uvres
dans la Pléiade.
Marcel Aymé ne s'étonnerait peut-être pas de nos réactions
de lecteurs diverses sur un même livre... Il termine en effet un
article savoureux sur le roman par ces mots : "et voilà
peut-être pourquoi les avis se rencontrent si rarement sur une lecture"...
("Un jeune romancier nous
parle du roman", Le Quotidien, 9 décembre 1929).
"Le passe-muraille" dans le monde entier
On peut découvrir "Le
passe-muraille" dans des éditions françaises et étrangères
d'une incroyable diversité : Japon, Corée, Chine, Russie,
Estonie, Slovénie, Hongrie, Roumanie, Pologne, Turquie, Allemagne,
Italie, Royaume-Uni, USA, Suède, Portugal, Brésil, Espagne,
Argentine. On peut voir la variété
des couvertures sur le site
de la Société des Amis de Marcel Aymé, avec
plusieurs éditions différentes parfois dans le même
pays.
"Le passe-muraille"
à l'origine
La nouvelle "Le passe-muraille" paraît d'abord sous le
titre "Garou-Garou" dans deux
revues : Lecture 40 en 1941, puis 7 jours en 1942.
Le
prière d'insérer signé par Marcel Aymé, qui
accompagne la première édition du livre, tranche avec les
usages... : "Inventée par des éditeurs sataniques
pour permettre aux critiques de parler des livres sans les avoir lus,
la prière d'insérer..." (suite ICI).
(Au passage, régalons-nous avec la préface de François
Morel à une édition toute récente des Contes du
chat perché : LÀ).
Marcel Aymé se serait inspiré de la nouvelle d'Apollinaire
intitulée "La
disparition d'Honoré Subrac". Détail : Honoré,
pour entrer dans les murailles, est obligé de se dévêtir,
ce qui l'oblige à s'habiller toujours sommairement...
Le recueil sort en mai chez Gallimard et Maurice Blanchot, dans un article
sur l'art de la nouvelle, en fait une critique élogieuse dans le
Journal des débats
de juillet.
Un personnage littéraire
Gen
Paul, peintre expressionniste qui exista vraiment (1895-1975), est
un personnage du "Passe-muraille" et d'une nouvelle d'un autre
recueil "Avenue Junot". Il est également un personnage
central du roman Féérie pour une autre fois (1952)
de Céline (le personnage de Jules)
et a illustré deux de ses romans : Voyage au bout de la
nuit et Mort à crédit.
Adaptations pour l'écran
Nous avons visionné l'une des adaptations du livre à l'écran,
la première : Le passe-muraille, en tant que recueil
de nouvelles, est publié en 1943 et, en 1951, sort le film adapté
de la nouvelle Le passe-muraille, Garou-Garou, le passe-muraille,
réalisation de Jean Boyer, adaptation Michel Audiard et Jean Boyer,
avec Bourvil (Léon Dutilleul), Joan Greenwood (Susan), Raymond
Souplex (l'artiste peintre), Gérard Oury (complice de Susan). Un
extrait ICI.
Le Monde publie sur-le-champ une critique
assassine...
Les autres adaptations pour
l'écran :
- 1959 : Ein Mann geht durch die Wand, film allemand de Ladislao
Vajda : en ligne
ICI (99 min)
- 1977 : Le Passe-muraille, téléfilm français
de Pierre Tchernia avec Michel Serrault : en ligne
ICI (55 min)
- 2007 : Passe-muraille, court métrage d'animation de Damien
Henry : en ligne
ICI (6 min 30)
-2007 : The Wall-Passer, film chinois (de Taïwan) de Hung
Hung : extrait en ligne ICI
(5 min)
- 2016 : Le Passe-murailles, téléfilm de Dante Desarthe
avec Denis Podalydès : extrait
ICI (2 min 40).
On peut lire un texte rigolo et acéré de Marcel Aymé
sur "Roman et cinéma",
paru en 1930.
A la radio
- "Une
vie, une uvre", 4 juillet 1991, une émission à
France Culture de Pascale Charpentier qui fait un tour passionnant de
Marcel Aymé : avec les romanciers Jacques Laurent, Alphonse
Boudard, le metteur en scène Georges Wilson, l'écrivain
et petit-fis de Louis-Ferdinand Céline, Jean-Marie Turpin, les
historiens et biographes Pascal Ory et Michel Lécureur, avec les
voix de Marcel Aymé, Gen Paul, Antoine Blondin et Arletty (1h25)
- "Marcel
Aymé raconté par ses amis, de Gen Paul à Yves Robert",
une émission à France Culture de Jean Chouquet, Hélène
Tournaire et Jean-François Noël, diffusée le 16 octobre
1967, rediffusée le 3 septembre 2017 (35 min)
- Une nuit spéciale Marcel Aymé à
France Culture, avec trois séries d'entretiens de Mathilde Wagman
le 3 septembre 2017 :
"Chez
Marcel Aymé on entre dans le fantastique comme dans un café"
avec Dante Desarthe, réalisateur, et Michel Lécureur, biographe
de l'écrivain, qui évoquent son oeuvre, et plus particulièrement
"Le Passe muraille" adaptée pour Arte en 2016 (43 min)
"Marcel
Aymé était adepte d'une liberté de pensée
sans bornes" avec Michel Lécureur qui évoque son
oeuvre et plus particulièrement ses pièces de théâtre
(28 min)
"Quand
Marcel Aymé écrivait des chansons de comédie musicale..."
avec Michel Lécureur (6 min)
- "Le
Passe-muraille traverse le temps et les écrans", émission
L'instant M à France Inter le 6 décembre 2016 de Sonia Devillers,
qui reçoit Dante Desarthe pour "Le
Passe-muraille", qu'il a réalisé pour Arte avec
Denis Podalydès (17 min).
Hôtel littéraire Marcel
Aymé
Nous attendrons avril 2018 pour nous rendre à l'hôtel
littéraire Marcel Aymé 16 rue Tholozé, Paris
18e qui ouvrira alors...
Marcel Aymé et nous
Jean-Pierre Belleville, secrétaire de la SAMA
(Société des amis de Marcel Aymé), responsable du
site de la SAMA, rédacteur du Cahier
Marcel Aymé, réagit à tout ce qui précède
après avoir signalé notre groupe sur le site de la SAMA
dans sa rubrique Actualités
:
« Jai lu avec intérêt
les commentaires des lectrices et lecteurs du club sur les nouvelles du
Passe-muraille. Je suis heureux de constater Marcel Aymé
nouvelliste a été apprécié dans la majorité
des cas.
Lune des lectrices mentionne quelle
naime pas le fantastique mais quelle va relire les nouvelles
de M. Aymé. Elle constatera que lauteur prend de la distance
avec le fantastique quil tempère par de lhumour.
Luvre de Marcel Aymé est tellement
diverse quil est difficile de connaître cet auteur par la
seule lecture dun recueil de nouvelles. Son style va de la plus
douce poésie à la plus violente satire, mais en gardant
toujours une certaine tendresse pour ses personnages, jamais totalement
abjects ni totalement angéliques.
Le réalisme magique
de Marcel Aymé est effectivement proche de celui des auteurs latino-américains
(Julio Cortázar Gabriel García Márquez
Alejo Carpentier Carlos Fuentes João Guimarães
Rosa etc.) qui sont postérieurs à Marcel Aymé
et dont certains ont traduit ses uvres : La Vouivre (roman
magico-réaliste) a été traduite en espagnol par lécrivain
argentin Julio Cortázar (La Vibora) La Rue sans
nom (roman purement réaliste) a été traduit par
la poète péruvien César Vallejo (La Calle sin
nombre). »
Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme
au rejet :
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