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Quatrième de couverture :
Placé du côté de la légèreté,
du sourire, le roman de Pouchkine est unique dans la littérature
russe : il napprend pas à vivre, ne dénonce pas,
naccuse pas, nappelle pas à la révolte, nimpose
pas un point de vue, comme le font, chacun à sa façon, Dostoïevski,
Tolstoï, ou, plus près de nous, Soljénitsyne et tant
dautres, Tchekhov excepté
Eugene
Oniéguine, trad. Nata Minor, annexes
et notes de Léonid et Nata Minor, Points Poésie, 2018 Alexandre Pouchkine (1799-1837) est un poète, auteur, dramaturge et romancier russe. Il est notamment lauteur de La Dame de pique, du Convive de pierre et de La Demoiselle Paysanne. "La littérature russe est née avec
Pouchkine." |
Alexandre Pouchkine (1799-1837)
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DE LA DOC
Voilà de la doc sur Pouchkine mise en ligne lors de notre lecture précédente : Pouchkine a-t-il vraiment existé ? Mais il a écrit quoi, s'il est mort si jeune ? Et ses premiers débuts poétiques ? Pouchkine est olé olé. Il a plein d'ennuis. Des traces partout. Les traductions. Etc. |
L'OPÉRA
Eugène Onéguine, de Pouchkine à Tchaïkovski
: en 5 min très intéressante, on découvre comment
le livre devient un opéra, par Dorian Astor, dramaturge au Théâtre
national du Capitole : youtube.com
Voir l'Opéra ?
- In extenso, la mise en scène de Stéphane Brunschweig au
Théâtre des Champs-Elysées en 2021, 2h30 : dailymotion.com
- En 1 min, le même... : theatrechampselysees.fr
LA TRADUCTION ET LE TRADUCTEUR D'EXCEPTION
Celle de André MARKOWICZ est à privilégier.
Mais il y en eut d'autres, une douzaine, dont une de notre cher Tourgueniev :
- en 1863 par Ivan Tourgueniev
et Louis Viardot parue en deux parties dans la Revue nationale
et étrangère, t. 12
& 13,
et publié par la Bibliothèque russe et slave : Eugène
Onéguine - en 1986 par Michel Bayat,
préface de Stanislas Fumet, J'ai lu : Eugène
Onéguine - en 1994 par Roger Legras, Eugène Oniéguine, Lausanne, éd. l'Âge d'homme, coll. Classiques slaves : Eugène Onéguine - en 1996 par Jean-Louis Backès, Folio classique : Eugène Onéguine - en 2005 par André
Markowicz, Actes Sud ; rééd. 2008 Babel : Eugène
Onéguine - en 2012 par Florian Voutev,
éd. La Bruyère :
Eugène Onéguine ; éd. bilingue, Strasbourg,
Vibration éditions, 2022 : Eugène
Onéguine - en 2018 par Tetyana Popova-Bonnal, éd. bilingue, Independently published : Eugène Onéguine - Jacques Chirac aurait effectué dans sa jeunesse une traduction française d'Eugène Onéguine, mais qui n'a pas été publiée... Et voici un article sur la traduction d'Eugène Onéguine dans d'autres langues (anglais, coréen, italien...) : "La traduction dEugène Onéguine de Pouchkine étude comparative multilingue", Simon Kim, revue TTR (Traduction, terminologie, rédaction), n° 1, 1er semestre 2012. |
On peut entendre notre traducteur lire Eugène Onéguine : un CD mp3, 14h38, lu par André Markowicz, Daredjan Marcowicz (sa mère), Françoise Morvan (sa compagne traductrice), éd. bilingue Theleme, 2017, cliquez ICI pour entendre le début du chapitre 2 ; Markowicz se plante et recommence :
Lennui traquait notre Onéguine Dans un village délicieux Où lhomme simple, jimagine, Aurait cent fois béni les cieux. Le manoir, seul, sur une butte, Préservé des bourrasques brutes, Dominait un cours deau. Plus loin, Prairies et champs dorés, le soin Des hommes, bigarraient les terres ; On distinguait quelques hameaux ; Erraient, paisibles, des troupeaux Et des ombrages solitaires Menaient au parc ensauvagé, Où la dryade aimait songer. |
Lisez les pages que consacre André
Markowicz à Eugène Onéguine dans son Dictionnaire
amoureux de Pouchkine d'André (Plon, 2025).
- Voici trois extraits :
Au matin
du 3 janvier 2016, alors qu'il n'avait pas encore neigé à
Pétersbourg et que tout le monde attendait l'hiver, une amie
avec laquelle nous communiquons sur Facebook ouvre sa fenêtre
et découvre que sa cour est recouverte d'une neige immaculée.
Elle publie une très belle photo de cette neige. Je vois cette
photo et, sans réfléchir, je poste un commentaire, en
russe : "La nuit du 3". Elle répond : "J'ai
vu ton commentaire, et j'ai souri aux larmes." Le fait est que, la nuit du 3, c'est la nuit où Tatiana se réveille et voit la neige. C'est la première strophe du cinquième chapitre : L'automne que les gens vécurent Dura, tarda sur les foyers. Tout attendait dans la nature ; L'hiver ne vint que pour janvier, La nuit du trois. [ ] Cette nuit du 3, c'est notre schibboleth. Tout le monde comprend ça en Russie. C'est tout simple, et c'est indiscutable. Chaque Russe raconterait des dizaines d'anecdotes du même genre : Eugène Onéguine est lié à la vie quotidienne de chacun, il est le lien, souriant et léger, de toute personne qui sait lire. |
J'ai entendu Onéguine
avant de naître, je le sais, comme on dit, de source sûre.
Parce que ma mère le disait, juste comme ça, pour elle-même.
Ensuite, ma grand-mère le disait aussi - pour me bercer. Je
le sais parce que, me raconte-t-on, elle se fatiguait de me bercer
(sans doute refusais-je de m'endormir parce que je voulais que ça
dure toute la vie), et moi, je lui disais que j'allais me bercer tout
seul, qu'elle pouvait se coucher tranquillement. Elle me laissait
seul et refermait la porte - je n'avais pas deux ans -, et là,
elle m'écoutait qui marmonnais : Donc, Tatiana, ce nom je l'ose. Ni par le charme de sa sur... |
Ma mère, elle, a appris
ses premières strophes d'Onéguine dans son enfance,
pendant le blocus de Leningrad. Elle expliquait qu'elle restait là,
dans une pièce où la température était
glaciale, avec, de temps en temps, les bombes qui tombaient, sans
rien à manger (sa tante est morte de faim). Elle savait qu'il
ne fallait jamais dire qu'elle avait faim. Que, ça, c'était
interdit. Elle se répétait la strophe d'Onéguine
sur les repas chez "Talon" : Il file chez Talon ; il dîne En compagnie de Kavérine. Il entre - un jet mousseux d'Aÿ De la comète qui jaillit ; Il s'offre du roast-beef qui saigne, Des truffes, luxe de nos jours, Et du foie gras fait à Strasbourg, Tout ce par quoi la France règne, Puis, couronnant le roquefort, Un ananas de sucre et d'or. (I, 16, 5-14) Évacuée de Leningrad avec ma grand-mère, qui était le médecin attaché à un convoi d'orphelins qu'on envoyait loin du front, là encore, sous les bombardements aériens, et pendant ce temps infini du voyage, pour calmer les enfants, elle, qui avait leur âge ou était encore plus jeune, elle allait de groupe en groupe et leur récitait Onéguine - et ça les apaisait. Bouleversée de la voir, une dame qui se trouvait dans le même convoi lui a offert sa petite édition d'Onéguine et, pendant de longues années, cette édition aura été son talisman. |
- et tout le chapitre sur Eugène Onéguine dans le Dictionnaire amoureux de Pouchkine ici.
Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme
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